L’ONU pour « un changement de toute urgence » face à la situation alarmante de la faim dans le monde.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué, lundi, que le sommet mondial sur les systèmes alimentaires, prévu en septembre prochain à New York, devrait être l’occasion d’opérer « un changement de toute urgence » eu égard à la situation actuelle alarmante de la faim dans le monde.
En effet, un rapport publié lundi par l’agence des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) montre que la faim dans le monde s’est considérablement aggravée en 2020, une situation probablement liée en grande partie aux répercussions de la pandémie de Covid-19.
« Nous devons nous rassembler pour opérer un changement de toute urgence », a souligné M. Guterres dans une déclaration en réaction au contenu de ce rapport.
Il a ajouté que le pré-sommet prévu à Rome à la fin de ce mois « nous aidera à définir la portée de notre ambition et à déterminer comment nous devons lutter contre la faim, l’urgence climatique, les inégalités et les conflits, en transformant nos systèmes alimentaires ».
Pour le Secrétaire général, la lutte contre la faim et la malnutrition ne peut se faire indépendamment des autres défis mondiaux. « Il est temps de tenir notre promesse. Dans un monde d’abondance, nous n’avons aucune excuse pour que des milliards de personnes n’aient pas accès à une alimentation saine. C’est inacceptable », a martelé Antonio Guterres.
Selon l’ONU, un dixième environ de la population mondiale – ce qui pourrait représenter jusqu’à 811 millions de personnes – était en situation de sous-alimentation en 2020.
Le rapport annuel de la FAO sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde a été réalisé avec le concours de quatre organismes de l’ONU (le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Les éditions précédentes du rapport donnaient déjà l’alerte, signalant que la sécurité alimentaire de millions de personnes – dont beaucoup d’enfants – était en jeu, rappelle le document.