Il s’agit de la principale rencontre d’une série d’évènements lancés en 2019 dans le cadre du projet Prosper Africa, par lequel Washington cherche à renforcer la présence économique américaine dans un continent en pleine croissance.
L’administration américaine a dans ce but rassemblé « au sein d’une seule structure les outils (…) pour promouvoir le commerce et l’investissement », a déclaré le sous-secrétaire américain au commerce par intérim, Joseph Semsar, à l’ouverture de cette conférence qui dure une journée.
Ainsi « les entreprises américaines et africaines seront connectées à de nouveaux acheteurs, fournisseurs, et opportunités d’investissement ».
La conférence réunit 450 sociétés dont 50 américaines, des multinationales comme Microsoft, Haliburton ou General Electric mais aussi des banques, des start-ups et des entreprises implantées de longue date dans plusieurs pays africains.
Outre les rencontres directes entre dirigeants de sociétés, des tables rondes sont organisées dans le secteur de l’innovation, de la production et distribution d’électricité, de l’agroalimentaire et de la santé.
Issam Ben Youssef, directeur d’une société tunisienne de BTP, Soroubat, est ainsi venu « à la recherche de partenariats », explique-t-il à l’AFP. « Nous sommes des spécialistes du terrassement, nous pouvons obtenir des permis d’exploration minière dans des pays africains où nous opérons, mais il nous manque du savoir-faire pour avancer ».
Les échanges bilatéraux entre les Etats-Unis et l’ensemble des pays africains n’ont atteint que 62 milliards de dollars (56,3 mds d’euros) en 2018, selon les derniers chiffres officiels.
« Le gouvernement américain s’engage à hauteur de 50 millions de dollars (45,4 M d’euros) pour mettre en oeuvre Prosper Africa », a déclaré à l’AFP la porte-parole francophone du département d’Etat Marissa Scott-Torres. « Cela peut sembler peu mais c’est une clé pour ouvrir la porte des échanges commerciaux et des investissements ».
Prosper Africa a été annoncé fin 2018 par l’administration Trump, qui l’a présenté comme une façon de répondre à la concurrence « prédatrice » des puissances russe et chinoise en Afrique.
Donald Trump, connu pour avoir qualifié plusieurs pays africains de « pays de merde » selon des députés, cherche à diminuer la présence américaine dans les opérations multilatérales de lutte contre les groupes islamistes violents dans le continent.