"Le Maroc et le Turkménistan ont été certifiés comme ayant éliminé le paludisme par le Directeur général de l’OMS en 2009", soutient ce rapport, qui revient sur les "avancées extraordinaires" en matière de lutte contre le paludisme, notamment en Afrique.
Le nombre de cas de paludisme a connu des augmentations successives, passant de 233 millions en 2000 à 244 millions en 2005, avant de baisser à 225 millions en 2009, précisent les auteurs du rapport, notant que le nombre de décès dus au paludisme a baissé de 985.000 en 2000 à 781.000 en 2009.
Il ressort également de ce rapport que les plus fortes baisses de décès ont été observées en Afrique, avec une réduction de plus de 50 % dans près de 11 pays.
Au cours de la décennie écoulée, une diminution de plus de 50 % du nombre de cas confirmés de paludisme a également été constatée dans 32 des 56 pays d’endémie palustre en dehors de l’Afrique, alors qu’une baisse de 25 à 50 % a été constatée dans huit autres pays, précise la même source.
Ces progrès, explique l’OMS, sont dus à l’augmentation de la distribution et de l’accès aux moustiquaires imprégnées d’insecticide au cours des trois dernières années, relevant qu’à la fin de l’année 2010, environ 289 millions de moustiquaires auront été livrées à l’Afrique sub-saharienne, soit assez pour couvrir 76 % des 765 millions de personnes à risque.
Le pourcentage des enfants qui utilisent les moustiquaires reste toutefois inférieur à l’objectif de 80 % fixé par l’Assemblée mondiale de la Santé, avertit l’OMS, relevant que la distribution des moustiquaires en Afrique représente "un formidable défi pour l’avenir".
En effet, étant donné que la durée de vie d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide est de 3 ans, la majorité des moustiquaires distribuées en 2006 et 2007 devraient être déjà remplacées, alors que celles livrées entre 2008 et 2010 devront l’être bientôt.
"Ne pas remplacer ces moustiquaires pourrait conduire à une résurgence des cas et des décès liés au paludisme», conclut le rapport.