L’Egypte avait émis des doutes sur la tenue de ce sommet, soulignant qu’il était "tributaire" de progrès dans les discussions israélo-palestiniennes. Or celles-ci sont interrompues, malgré les efforts de Washington, pour convaincre Israël de prolonger le moratoire sur la colonisation dans les territoires occupés, une décision susceptible de convaincre les Palestiniens de reprendre les négociations directes.
La décision israélienne d’autoriser la construction de 238 nouveaux logements à Jérusalem-Est ne peut que conforter la position de l’Autorité palestinienne. Dans un éditorial publié lundi 18 octobre, le quotidien Haaretz écrit : "La seule explication est une tentative de saboter les efforts pour reprendre les négociations entre Israël et les Palestiniens."
Il est trop tôt pour savoir quelle incidence le report du sommet de Paris aura sur celui de l’UPM. Le premier avait été conçu par la France comme devant préparer une relance du processus de paix dans le cadre de l’UPM, et M. Sarkozy n’avait pas caché son ambition de jouer un rôle moteur pour permettre à l’Union européenne – et à la France – d’être davantage impliqués au Proche-Orient.
Reporté une première fois de mai à novembre, le sommet de l’UPM pourrait être victime du blocage du processus de paix. Sans compter que la présence possible d’Avigdor Lieberman, l’ultranationaliste ministre israélien des affaires étrangères, pourrait inciter des pays arabes à boycotter la réunion.
Laurent Zecchini