L’autonomisation de la femme arabe, une condition essentielle pour consolider les fondements du développement durable
La déclaration finale met, également, en valeur les principaux résultats auxquels ont abouti les sept séances scientifiques et la table ronde organisées dans le cadre des travaux du Congrès.
Ces séances de travail ont porté sur les différentes problématiques se rapportant à la relation entre la femme et le développement durable dans ses dimensions sociales, économiques, politiques, environnementales et sanitaires dans l’objectif de concevoir une vision d’avenir et de conforter la participation de la femme arabe au processus du développement durable.
Les participantes au Congrès saluent, dans cette déclaration finale, les multiples acquis et réalisations accomplis en faveur de la femme arabe dans tous les domaines, en particulier dans les secteurs de l’enseignement et de l’emploi, ainsi qu’au niveau de la participation à la vie publique.
La déclaration finale évoque également les obstacles qui entravent la participation de la femme arabe à l’impulsion du processus du développement durable.
La déclaration finale met, d’autre part, l’accent sur le caractère spécifique et difficile de l’étape que traverse l’humanité actuellement, en raison des multiples changements et défis liés à la mondialisation, à la révolution technologique et à la crise financière et économique mondiale, autant de facteurs qui ont un impact sur les sociétés arabes et qui rendent inéluctable le choix du développement durable, pour préserver les grands équilibres de la société, dans un monde en constante mutation.
Les débats riches et fructueux qui ont marqué les travaux et les séances scientifiques du Congrès ont abouti à d’importantes recommandations.
La déclaration met en garde contre les répercussions négatives de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, syriens et libanais, et son impact sur le processus de développement, en général, et sur la femme, en particulier, qui est la première victime des conflits, des guerres et de la violence.
Le Congrès de l’OFA appelle, par ailleurs, à tirer le meilleur profit des compétences dont dispose la femme arabe et à dynamiser son rôle dans l’impulsion du processus du développement durable sur la base de la justice et de l’égalité.
Accord de coopération entre l’OFA et l’ISESCO
La séance finale a été marquée par la signature d’un accord de coopération entre l’OFA et l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), illustrant les objectifs communs de ces deux organisations visant à promouvoir les conditions de la femme arabe et à consacrer les processus de modernisation et de développement.
— Adopter l’approche du genre social (les besoins de la femme) dans les stratégies, les budgets et les programmes de développement dans les pays arabes.
– Œuvrer à diffuser la culture des droits de l’Homme et de la citoyenneté, de manière à garantir l’égalité entre la femme et l’homme et à faire face à toutes formes d’extrémisme et de fanatisme.
– Renforcer le processus de réforme législative dans les pays arabes en vue de combler le fossé qui existe entre les textes et la pratique, de manière à préserver les droits de la femme dans la vie publique et privée, et à promouvoir son rôle en tant que partenaire économique, social et politique agissant.
– Réaffirmer le droit de la femme à un développement sanitaire qui tient compte de ses spécificités et de ses besoins, et mettre en place tous les services d’appui nécessaires à cet effet.
– Réaffirmer l’importance de la participation de la femme arabe à la consécration de la culture environnementale et du développement durable.
– Créer un prix récompensant l’association féminine la plus active dans le domaine de la protection de l’environnement, en concrétisation de l’initiative de Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République, présentée dans son allocution d’ouverture.
– Créer un forum permanent des femmes artisanes arabes et renforcer le réseautage entre les entreprises et les compétences féminines, de manière à favoriser la commercialisation des produits fabriqués par les femmes.
– Réaffirmer la nécessité de renforcer la représentation de la femme dans tous les postes de décision relatifs à l’instauration de la paix et à la lutte contre les conflits armés.