Vendredi, à la veille du départ de sa région de Savoie, dans les Alpes françaises, Florian Bailly a pu tester son vélo, baptisé "Soleil levant 1", en gravissant à un bon rythme le col du Galibier, un des cols les plus redoutés du Tour de France cycliste.
"Arriver à monter le Galibier sans trop forcer, c’est un plaisir, on se sent poussé", s’est réjoui le jeune homme.
Pendant quatre mois, il compte traverser une dizaine de pays avant d’achever son périple à Tokyo en octobre.
Ses motivations? Outre "la passion du vélo", "le voyage, la découverte d’autres cultures et l’éco-aventure", explique M. Bailly qui s’entraîne depuis un an pour ce voyage.
Son vélo, un prototype conçu notamment avec l’aide d’ingénieurs de l’Institut national de l’énergie solaire (INES), est équipé d’un moteur alimenté par deux batteries qui se rechargent soit par électricité, soit par un panneau photovoltaïque posé sur la remorque arrière.
A l’arrêt, ce panneau solaire en carbone peut se dédoubler et permettre aux batteries de se recharger en quatre heures, assurant au moteur une autonomie de près de 150 kilomètres.
"Le moteur permet de démultiplier la vitesse et de soutenir l’effort dans les montées", précise l’aventurier qui entend s’astreindre à une moyenne de 100 km par jour, soit cinq à six heures de vélo.
Selon Olivier Wiss, directeur technique du projet et ingénieur de recherche à l’INES, cette course reste néanmoins une prouesse sportive car la technologie solaire ne fournit que 40 à 50% de l’énergie de traction du deux roues qui pèse au total près de 60 kilos.
L’expédition, d’un budget de 25.000 euros, à travers déserts et pistes cabossées, sera l’occasion de "tester la fiabilité du système" de cette technologie solaire, explique M. Wiss.