"Ceci aura une conséquence indirecte. C’est une augmentation d’ici 2014 de notre niveau d’endettement, compte tenu de l’intégration des garanties à hauteur d’environ 15 milliards d’euros", a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’une réunion d’information avec les responsables du Parlement sur les suites du Sommet de la zone euro.
Il a indiqué que le gouvernement compte proposer, dès la rentrée parlementaire, une loi de finances rectificative, "nécessaire pour mettre en oeuvre les nouvelles modalités d’intervention du Fonds européen de stabilité financière".
Mais cette loi de finances rectificative, a-t-il assuré, "ne portera pas augmentation des plafonds de garantie qui sont suffisants pour mettre en oeuvre l’accord" européen sur le plan d’aide à la Grèce, "un programme de 109 milliards d’euros de nouvelles ressources, qui seront apportés par le Fonds européen de stabilité financière et par le Fonds monétaire".
L’accord, salué par les marchés financiers, prévoit "une participation volontaire du secteur privé de 135 milliards d’euros en brut, et une baisse des taux d’intérêt s’agissant de l’aide à la Grèce", a précisé M. Fillon.
Il a notamment mis l’accent sur "le rôle central" de la France et de l’Allemagne dans la conclusion de l’accord, qui a permis de renouveler l’engagement des Etats de la zone euro à réduire leur déficit en dessous de 3 % du PIB en 2013, alors que les négociations butaient sur l’implication des créanciers privés dans le nouveau plan d’aide à la Grèce.
"Le couple franco-allemand a une nouvelle fois joué un rô le essentiel pour trouver les bonnes solutions à la crise, et je crois que l’on peut dire que le couple franco-allemand est la clé de la stabilité de la zone euro, ce qui après tout est naturel compte tenu du poids de l’économie allemande et de l’économie française", a-t-il dit.
La France et l’Allemagne avaient présenté une position commune lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro sur la crise grecque.
Ce sommet avait été convoqué alors que le Fonds monétaire international (FMI) faisait état d’une tendance à la hausse de la dette grecque, dont le niveau suscite déjà des inquiétudes pour la stabilité de la zone euro.
Estimée actuellement à environ 350 milliards d’euros, la dette grecque pourrait atteindre, en 2012, plus de 170 % du PIB national, selon les prévisions du FMI qui reprochait à l’Europe le manque de cohérence de son plan d’action.
La Grèce avait estimé à environ 110 milliards d’euros le deuxième plan de sauvetage dont elle a besoin pour éviter la faillite.