Les centrales nucléaires japonaises endommagées ne devraient pas constituer de risques pour le Canada
"Le gouvernement du Canada surveille activement la situation, et il évalue les risques que les dommages subis par les centrales nucléaires japonaises pourraient présenter pour le Canada", a indiqué le ministère canadien de la Sécurité publique.
"La situation au Japon ne devrait pas engendrer de risques pour la santé et la sécurité au Canada. De nombreux ministères et organismes fédéraux travaillent ensemble et sont en contact étroit avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, le gouvernement du Japon et la collectivité internationale afin de gérer cette situation", a ajouté le ministère dans un communiqué rendu public lundi soir.
Le chef des services de santé de la province canadienne de la Colombie-Britannique, qui pourrait en théorie être la première touchée par des particules radioactives portées par les vents à travers l’Océan Pacifique depuis le Japon, a, pour sa part, indiqué dans un communiqué que "les scénarios possibles suggèrent que toute émission de particules radioactives dans l’atmosphère mettrait cinq à six jours pour atteindre la Colombie-Britannique, une période au bout de laquelle elle serait si dispersée qu’elle ne saurait être considérée comme un risque pour la santé".
Le gouvernement du Canada a, d’autre part, réitéré les offres d’aide d’Ottawa, dont celui d’envoyer immédiatement au Japon une équipe d’identification des victimes de catastrophes composée de 17 membres, outre des ressources des Forces canadiennes, notamment un transport aérien stratégique et du personnel afin de faciliter les secours humanitaires, ainsi que du matériel de secours et des ressources pour les urgences médicales et l’ingénierie.
Ottawa a proposé également une expertise et de l’équipement techniques dans les domaines chimique, biologique, radiologique et nucléaire.
La crise nucléaire s’est aggravée mardi au Japon après une nouvelle explosion et un incendie à la centrale de Fukushima 1, où les accidents se succèdent depuis le violent séisme de vendredi dernier. Plusieurs explosions d’hydrogène se sont produites dans les réacteurs 1, 2, 3 et 4 provoquant des fuites de radiations.
Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, avait annoncé que le niveau de radiations avait "considérablement augmenté" à la centrale nucléaire de Fukushima 1, appelant les habitants dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, endommagée par le séisme de vendredi, à rester chez eux.