Des opposants au président égyptien Mohamed Morsi se pressaient devant son palais après avoir franchi un barrage gardé par l’armée, à quelques kilomètres d’une manifestation de partisans du chef de l’Etat islamiste. Dans l’après-midi, plusieurs centaines de manifestants ont réussi à franchir sans heurts un barrage de blocs de béton et de barres de métal, installé pour protéger le complexe présidentiel à Héliopolis, dans la banlieue du Caire. Ils ont ainsi pénétré dans le périmètre de sécurité du palais présidentiel, à l’extérieur du bâtiment, lui-même protégé par des murs de plus de quatre mètres de haut, des soldats et des chars. « Les gens qui se sont sacrifiés pour se débarrasser d’une dictature laïque vont se retrouver avec une dictature islamiste, et c’est pire », a expliqué Miral Brinjy, une manifestante d’une vingtaine d’années. Emmenée par le Front du salut national (FSN), l’opposition manifestait également sur la place Tahrir, haut lieu de la contestation dans le centre de la capitale. Le FSN, qui rassemble des partis et groupes de tendance majoritairement libérale et de gauche, a rejeté le référendum de samedi et le projet de Constitution qui doit être soumis au vote, estimant que le texte ouvrait la voie à une islamisation accrue de la législation et manquait de garanties pour les libertés.
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