Amrani se félicite devant l’Atlantic Council de la volonté mutuelle de Rabat et Washington de faire évoluer leur partenariat séculaire d’exception
M. Amrani a, à cette occasion, passé en revue les différents volets du Dialogue stratégique et mis en avant l’importance d’optimiser les synergies et de renforcer les mécanismes de ce partenariat stratégique "qui se veut toujours plus ambitieux et en phase avec les défis et objectifs partagés par les deux pays, dans le cadre d’une approche inclusive, solidaire et globale".
Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération a, par la suite, abordé plusieurs questions prioritaires de la présidence marocaine du Conseil de Sécurité pour le mois de décembre, à savoir, les questions malienne, syrienne et palestinienne.
Il a, dans ce cadre, souligné que le Royaume poursuivra ses efforts pour la promotion de ses idéaux de paix et de prospérité ainsi que ses principes cardinaux relatifs au respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale des Etats.
Sur la question du Mali, le ministre a mis en exergue la pleine mobilisation du Maroc dans la résolution de la crise, soulignant que "notre pays fait de la question malienne une des priorités de sa présidence du Conseil de Sécurité et réitère son attachement à la stabilité, à l’unité et à l’intégrité territoriale de ce pays", en rappelant la participation du Maroc aux travaux de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenue le 11 novembre courant à Abuja, consacrés principalement à la crise sécuritaire et institutionnelle au Mali.
M. Amrani a, en outre, affirmé que le Maroc faisait une évaluation positive des principales décisions prises par ce Sommet sur la question malienne, qui apporte la confirmation de la pertinence des choix politiques des pays de la CEDEAO en matière de stabilisation du Mali et de la gestion de la situation dans la zone sahélo-saharienne d’une manière générale.
Il a notamment relevé la validation de l’approche dite "double track", consistant, d’une part, à mener des négociations avec les groupes qui se démarquent du terrorisme et, d’autre part, à mettre une pression militaire contre les groupes terroristes, en insistant sur l’importance de la dimension inter-régionale dans la gestion des crises sahéliennes, de même que la nécessaire coordination entre la CEDEAO et la CenSad.
Concernant la question syrienne, M. Amrani a rappelé l’engagement sérieux et dynamique du Maroc dans toutes les décisions et initiatives arabes et internationales visant le règlement de la crise, en veillant à donner toutes leurs chances aux efforts visant à mettre fin à la violence. Le ministre a, à ce propos, fait part de l’extrême préoccupation du Royaume par la détérioration continue de la situation en Syrie, qui menace la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région.
Dans ce sens, il a affirmé que le Maroc a accueilli avec satisfaction l’accord conclu entre les différentes tendances de l’opposition syrienne lors de la réunion de Doha, précisant que la coalition de l’opposition syrienne, issue de cette réunion, constituait un développement important en vue de la transition politique en Syrie. La 4ème réunion du Groupe des amis du peuple syrien, qui se tiendra à Marrakech, le 12 décembre prochain, sera une opportunité pour développer davantage une vision nouvelle de sortie de crise, a-t-il dit.
Au sujet de la question palestinienne, le Maroc, a rappelé M. Amrani, continuera d’Âœuvrer pour la relance du processus de paix sur des bases solides, en faisant observer qu’il importe d’empêcher le désespoir, creuset du radicalisme et de l’extrémisme, en donnant des signaux positifs permettant d’alimenter l’espérance et la croyance en une résolution pacifique de ce différend.
Il a, dans ce sens, rappelé la position du Maroc en faveur d’un Etat palestinien indépendant viable à tous les niveaux, conformément aux résolutions onusiennes pertinentes, notamment en ce qui concerne la solution de deux Etats vivant cô te à cô te dans la paix et la sécurité sur la base des frontières de 1967.
Le ministre a, par ailleurs, souligné que le Maroc, qui se caractérise par une économie moderne ancrée dans la mondialisation, a démontré sa capacité d’anticipation face aux turbulences politiques et sociales qui ont secoué plusieurs pays de la région, en mettant en oeuvre les réformes politiques et économiques nécessaires pour maintenir une croissance génératrice d’emploi et pourvoyeuse de stabilité sociale et politique.