Selon ces mêmes sources, le tir de mortier tiré depuis le territoire syrien qui a tué deux femmes et trois enfants turcs mercredi soir provenait de Tel Abyad, à dix kilomètres de la frontière turque. Elles ont par ailleurs annoncé que des soldats syriens fidèles au président Bachar al Assad avaient été tués mercredi au cours de ces bombardements, sans préciser le nombre de morts.
L’incident, le plus grave depuis la destruction d’un avion turc par la défense antiaérienne syrienne en juin, a été fermement condamné par l’Otan et les Etats-Unis qui ont affiché leur solidarité avec Ankara, pays membre de l’Alliance.
La Turquie a également demandé mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre "les mesures nécessaires" pour faire cesser "l’agression" syrienne après la mort de cinq civils turcs.
Damas, par la voix de son ministre de l’Information Omran Zoabi, a annoncé enquêter sur l’origine du tir et lancé un appel à la retenue, assurant que la Syrie respectait la souveraineté de ses voisins. Il a également adressé ses condoléances au peuple turc tout en exhortant les pays voisins à ne pas laisser pénétrer des "terroristes" sur son territoire.
"Ceci est un acte d’agression par la Syrie contre la Turquie", déclare l’ambassadeur de la Turquie après des Nations unies, Ertugrul Apakan, dans sa lettre adressée au président du Conseil de sécurité, l’ambassadeur du Guatemala, Gert Rosenthal.
"Cela constitue une violation flagrante du droit international ainsi qu’une atteinte à la paix internationale et à la sécurité."
"La Turquie demande au Conseil de sécurité de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à de tels actes d’agression et de faire en sorte que la Syrie respecte la souveraineté turque, son intégrité territoriale et sa sécurité", poursuit l’ambassadeur.