S’adressant aux membres de la Task force Lafayette, il a garanti que le départ des troupes françaises se ferait dans le respect des conditions de sécurité pour les soldats. "Notre retrait sera ordonné et coordonné" avec l’OTAN, a affirmé le chef de l’Etat. Il sera mis en oeuvre "en bonne intelligence" avec les alliés, notamment américains, de la France, a-t-il promis. "Le temps de la souveraineté afghane est venu", a-t-il estimé. "La menace terroriste qui visait notre territoire sans avoir totalement disparu a été en partie jugulée."
Accompagné pour ce voyage de ses ministres Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Jean-Yves le Drian (Défense), François Hollande s’est ensuite rendu à Kaboul pour s’entretenir avec le président afghan Hamid Karzaï, qu’il avait déjà rencontré au sommet de l’OTAN à Chicago.
La "transition est en cours", a souligné François Hollande pendant une conférence de presse conjointe avec son homologue afghan, précisant que 2.000 soldats français seraient rapatriés d’ici fin 2012, de sorte qu’il n’y aura plus de "troupes combattantes" à cette échéance. Pendant "quelques mois", en 2013, des personnels de l’armée française resteront sur place pour s’occuper du rapatriement du matériel, a-t-il ajouté.
Lors de leur déjeuner de travail, les deux chefs d’Etat ont évoqué les "détails" de la coopération, qui sera toujours militaire -des formateurs de l’armée française restant sur place- mais aussi économique, et culturelle, a relaté le président français. De son côté, Hamid Karzaï a remercié la France, pays "ami", pour son "aide" à la fois militaire et civile.
Avec environ 3.280 militaires à la mi-mai, la France est le cinquième pays contributeur de troupes au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) déployée par l’OTAN en Afghanistan, derrière les Etats-Unis (90.000), la Grande-Bretagne (9.500), l’Allemagne (4.700) et l’Italie (3.985).