Les mouvements sociaux du Maghreb appelés à consolider la démocratie et réaliser l’intégration maghrébine (Lahbib Kamal)
A la veille de l’ouverture du FSM, qui connaitra la participation de quelque 500 représentants de près de 250 associations et organisation de la société civile marocaine, M. Lahbib a expliqué à l’agence MAP que cette rencontre se tient pour la première fois dans la région maghrébine qui vit un climat politique et sécuritaire tourmenté, et précisément en Tunisie d’où est partie la "première étincelle" du "printemps arabe" qui a entrainé l’émergence de mouvements sociaux dans les différents coins du globe.
Elle sera aussi l’occasion de débattre d’une alternative à la situation économique et sociale que connaissent les sociétés en vue de faire face aux conséquences de la crise économique et financière que connait le monde depuis 2008.
Par ailleurs, M. Lahbib a ajouté que le mouvement social au Maroc a joué un rô le important dans l’élaboration des décisions prises par le FSM depuis sa création il y a dix ans, illustrant son propos par les nombreux témoignages en faveur du rô le important du mouvement social marocain.
Et d’estimer que le mouvement social marocain a réalisé des acquis importants consolidés par la nouvelle Constitution notamment ceux en faveur du rô le de la société civile en tant que "force de proposition" dans la gestion de la chose publique. Un état de fait, a-t-il ajouté, qui a fait du mouvement social marocain le plus important au Maghreb et dans le monde arabe, ce qui a contribué au renforcement des mouvements sociaux dans les pays du Maghreb, "à l’exception de l’Algérie", a-t-il dit, où "l’on n’a pas été en mesure jusqu’à présent de pénétrer dans le domaine public du fait de l’absence de toute possibilité en matière des droits et des libertés".
Selon M. Lahbib, le mouvement social marocain a réussi à créer un réseau social maghrébin fort qui joue un rô le actif pour réaliser l’intégration maghrébine, l’ouverture des frontières, l’unité et aussi pour surmonter les différends, permettre aux citoyens du Maghreb la liberté de mouvement, de travail, de résidence et l’établissement d’une nouvelle culture à grande portée maghrébine.
Pour M. Lahbib, les organisations de la société civile dans la région du Maghreb ont été en mesure d’élaborer une gamme d’approches et de perceptions visant à surmonter les différends et à oeuvrer pour la réalisation de l’unité maghrébine à travers la construction de ponts et le rétablissement de la confiance entre les différentes parties, outre l’action commune en matière de défense des droits de l’Homme, la consécration des principes de la démocratie et le règlement des conflits par le biais du dialogue.
Pour atteindre cet objectif, a-t-il dit, le mouvement social marocain a franchi des étapes importantes dans le sens de l’approfondissement du dialogue avec les gouvernements maghrébins, notant dans ce contexte qu’une délégation du Forum social marocain tiendra, par la même occasion, deux rencontres avec le président tunisien Moncef Marzouki en vue de formuler un certain nombre de propositions et d’examiner les moyens à même de réaliser l’unité maghrébine où la société civile aura un rô le actif.