Le Ramadan expliqué aux Américains, dans un nouvel ouvrage de Farah Kinani
L’auteure et journaliste marocaine, Farah Kinani, établie aux Etats-Unis depuis plus de dix ans, vient de publier un nouvel ouvrage expliquant le Ramadan aux Américains, mais également aux jeunes musulmans installés dans le pays de l’Oncle Sam.
Dans ce livre jeune public, fruit d’un travail de près de deux ans, Farah Kinani explique ce pilier de l’islam, aidée en cela, par des experts qui ont "relu son oeuvre dans une optique religieuse". Elle puise aussi dans ses souvenirs d’enfance pour revisiter certaines traditions accompagnant le jeun et le mois sacré du Ramadan.
En pensant à écrire ce livre, illustré par Laura Diab, une Américaine qui s’est convertie à l’Islam, Farah Kinani confie avoir été "encouragée par l’ouverture de la société américaine aux autres communautés", notamment islamiques. "J’avais envie de le faire, sachant que nous vivons dans une société qui est prête à nous écouter”, affirme, sans ambages, Farah Kinani, dans une interview à la MAP.
Au passage, elle indique encore que l’expérience d’une jeune musulmane dans une école américaine a accentué davantage sa détermination à écrire ce livre, dans la finalité d’éclairer un public américain, dont la plupart ignore les rituels du mois du Ramadan.
"La fille d’une amie, qui observait le jeun, a suscité l’intérêt de ses camarades à l’école qui voulaient savoir pourquoi elle ne devait ni manger ni boire durant toute la journée, certains pensant même qu’il s’agissait d’une punition parentale", raconte F. Kinani.
L’auteure a été invitée ainsi, à l’initiative des maitresses, à faire des interventions pour expliquer aux enfants américains ce pilier de l’Islam. "Je me suis prononcée à ce sujet devant deux classes. Les questions fusaient de la bouche des enfants, mais aussi des maitresses", relate-t-elle.
"Il y a des gens qui veulent juste savoir, alors aidons-les", affirme, sur un ton déterminé, Farah Kinani. "Ils sont prêts à nous écouter. Il faut qu’on écrive, qu’on parle", renchérit-elle encore, même si elle concède qu’il s’agit d’un travail de longue haleine.