"Au nom du gouvernement français, l’ambassadeur de France a demandé dimanche au gouvernement israélien de bloquer la mise en oeuvre de ce projet", décidé par la mairie de Jérusalem, a précisé le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero lors d’un point de presse.
La France "rappelle que la colonisation, tant en Cisjordanie qu’à Jérusalem-Est, est illégale au regard du droit international", a-t-il souligné.
Pour Paris, "le maintien d’une telle décision apparaitrait en effet comme une provocation supplémentaire alors que tous les efforts de la communauté internationale sont tournés vers la relance des négociations selon les termes de la déclaration du Quartet du 23 septembre".
Outre qu’elle est illégale, la poursuite de la colonisation "éloigne la perspective de faire de Jérusalem la capitale des deux Etats, pourtant nécessaire à tout accord de paix", a estimé M. Valero, rappelant que lors de son discours le 21 septembre devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président français Nicolas Sarkozy a appelé Israël à s’abstenir de tels gestes car ils préjugent du statut final.
Selon "La Paix maintenant", un mouvement israélien hostile à la politique de colonisation, la mairie de Jérusalem a donné son feu vert la semaine dernière pour la construction de 2600 logements dans un quartier d’habitation complètement nouveau à "Givat Hamatos".
Saeb Erekat, chef des négociateurs palestiniens, avait qualifié ce projet de "camouflet pour les efforts visant à parvenir à une paix juste et durable".
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi jugé "inacceptable", vendredi, ce projet et s’est dit "profondément préoccupé par les initiatives qui se poursuivent sur l’avancement de la planification de nouvelles implantations israéliennes dans Jérusalem-Est occupée".