"Au cours d’un reportage de deux mois dans les environs de la capitale syrienne, nous avons réuni des éléments comparables dans une couronne beaucoup plus large. La gravité des cas, leur multiplication, la tactique d’emploi de telles armes montrent qu’il ne s’agit pas de simples gaz lacrymogènes utilisés sur les fronts, mais de produits d’une autre classe, bien plus toxiques", racontent-ils. Les journalistes évoquent une diffusion localisée de gaz, "un usage occasionnel par les forces gouvernementales, visant les points de contact les plus durs avec un ennemi rebelle tout proche". Les reporters, qui se sont rendus dans huit centres médicaux, n’ont trouvé que deux établissements dont les responsables ont dit ne pas avoir reçu de combattants ou de civils touchés par des attaques au gaz.
Début mai, des médecins franco-syriens avaient confié avoir la preuve de l’utilisation de gaz toxique par les rebelles et les forces gouvernementales qui s’affrontent, faisant de nombreuses victimes parmi les civils.