Sahara : l’Algérie se trahit devant la pertinence des réponses du Maroc devant la quatrième commission de l’ONU
Le Maroc a réitéré devant la 4ème commission de l’ONU son « ferme attachement » au processus politique au Sahara marocain, qui passe impérativement par la neutralité du Secrétariat des Nations Unies et l’impartialité de la MINURSO, avertissant que « toute tentative de dépassement » de ce mandat « mettra en danger » la présence même de cette mission, et dénonçant « l’implication » de l’Algérie sur cette question.
Le diplomate marocain a exprimé, en outre, son "double étonnement" quand l’Algérie est intervenue pour exercer, à son tour, un +droit de réponse+ sans avoir été citée par le Maroc, alors qu’elle "clame haut et fort qu’elle n’est pas partie prenante" au différend sur le Sahara.
M. Laassel a dénoncé la posture algérienne en soulignant son interprétation tronquée de la résolution 1514 et rappelé que la question du Sahara est traitée par le Conseil de Sécurité sous le Chapitre VI de la charte des Nations Unies dans le cadre de règlement pacifique des différends et non comme question de décolonisation comme allégué par l’Algérie qui s’est référée au dernier rapport du Secrétaire général. Ce à quoi le diplomate marocain a indiqué que le Conseil de Sécurité "dans sa sagesse, n’a pas suivi les dérapages" du rapport.
Quant à la question de l’élargissement du mandat de la MINURSO, M. Laassel a mis en garde contre "toute velléité allant dans ce sens", et énuméré, dans son adresse devant les Etats membres de l’ONU, réunis dans le cadre de cette commission relevant de l’Assemblée générale de l’ONU, le mandat de la Minurso qui se décline en trois points à savoir, "surveiller le cessez-le-feu", "réduire les risques d’explosion de mines et autres restes explosifs de guerre" et "soutenir les mesures de confiance en appui au Haut-Commissariat pour les Réfugiés, en particulier dans le cadre des visites familiales".
Le Royaume, a-t-il soutenu, "reste engagé dans le processus de négociations politiques onusien sous les auspices du Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon, et le Conseil de Sécurité, et demeure résolument déterminé à tout mettre en œuvre afin de parvenir à une solution politique, consensuelle et définitive au différend régional sur le Sahara", sur la base de sa proposition d’autonomie, présentée en 2007 et qualifiée depuis, par toutes les résolutions du Conseil de Sécurité, de "sérieuse et crédible".
Quant à l’engagement du Maroc en faveur du respect, de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, le Royaume "n’est ni complexé ni effrayé de discuter des droits de l’Homme dans les enceintes appropriées. Il l’a fait et continuera à le faire avec tous les mécanismes disposant du mandat de traiter des droits de l’Homme", a-t-il poursuivi.
Abordant le principe de l’autodétermination, le diplomate marocain a tout d’abord rappelé que le "droit international est un droit vivant, positif et évolutif qui s’adapte aux réalités et conjonctures de la communauté internationale", et par conséquent, ce principe n’est "ni figé, ni statique".
Et de faire un bref rappel historique du principe de l’autodétermination qui a "connu, depuis 1960, une évolution tant au niveau de sa dimension juridique" que dans la pratique des Nations Unies. Il en veut pour preuve les diverses résolutions adoptées à cet effet, dont la 1514 suivie de la 1541 et la 2625. Cette dernière résolution précise clairement dans son préambule que "toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies".