Ce conclave qui se tient sous le thème «Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : Accélérer le développement socio-économique et du capital humain», intervient au lendemain de la 41ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA qui s’est tenue jeudi et vendredi derniers.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence notamment du Président zambien Hakainde Hichilema, du Président Sénégalais, président en exercice de l’Union Africaine, Macky Sall, du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, de l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, du président du Conseil européen, Charles Michel, et du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
S’exprimant à cette occasion, M. Hichilema, a souligné que le thème choisi pour cette réunion interpelle les pays africains à réfléchir profondément sur la nécessité de transformer leur potentiel agricole collectif pour assurer l’approvisionnement des produits alimentaires au contient et au-delà.
«Le continent africain est bien doté en ressources naturelles pour faire face à l’insécurité alimentaire qui se profile à l’horizon», a-t-il souligné, mettant l’accent sur la nécessité d’augmenter la capacité de production agricole et ne pas s’appuyer seulement sur l’exportation des matières premières.
Par ailleurs, le chef d’État a rappelé que le commerce intracontinental fait face à des défis majeurs dans l’absence d’une inter-connectivité efficiente entre les pays africains, ce qui entrave leur capacité à bénéficier d’un marché continental englobant près 1,3 milliard de personnes.
Pour sa part, M. Faki Mahamat a relevé que cette réunion se déroule dans un contexte de crises multiformes, liées notamment à l’instabilité constatée dans plusieurs régions de l’Afrique et aux défis économiques et sociaux engendrés par la pandémie de la Covid-19 et la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Il a souligné également que les changements climatiques qui ont pris une ampleur sans précédent bousculent des écosystèmes déjà affaiblis, provoquant une désertification accrue et des inondations inhabituelles, avec des pertes économiques et humaines considérables.
«La conjugaison de ces différentes crises provoque des effets paralysants sur le développement socioéconomique du continent», a-t-il averti, notant que l’accélération de l’intégration économique continentale devient plus que jamais un impératif de survie pour les pays africains.
Au programme de cette réunion, figure notamment l’examen du rapport intérimaire sur la pandémie de la covid-19 en Afrique, le rapport actualisé sur la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf), le rapport sur l’état de l’intégration régionale en Afrique et le rapport sur la division du travail entre l’UA, les CER, les MR et les états membres.
Il s’agit également d’examiner le rapport sur l’expérience réussie de coopération inter-CER qui a débouché sur l’accord de libre-échange tripartite entre le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Une réflexion de haut niveau sur le premier plan décennal de mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’UA et l’élaboration du deuxième plan décennal sont également à l’ordre du jour de cette réunion.
Par ailleurs, les dirigeants africains se pencheront sur la question du lancement de la plateforme d’échange de connaissances interrégional (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits, comme ils procéderont à l’adoption du projet de déclaration de la 4ème réunion de coordination entre l’UA, les CER et les MR.