Maroc: découverte d’une vie microbienne extrémophile en milieux confinés datant de 570 millions d’années
L’équipe a montré que des microbes ont su coloniser et prospérer dans des milieux extrémophiles associés à un environnement très confiné de lac volcanique, dans la région de Ouarzazate, a déclaré le professeur El Albani à la MAP.
Cet exploit a été annoncé à travers un article publié dans la revue scientifique internationale “Geobiology”, où l’équipe des chercheurs explique cette découverte datée de 570 millions d’années ainsi que le fonctionnement des écosystèmes anciens, explique-t-il.
La zone où la découverte a été faite est située dans la région de Ouarzazate, près de la localité d’Amane Tazgart, un site connu de la communauté scientifique, précise M. El Albani.
Les sites analogues, comme celui étudié dans le Royaume, et qui correspond à un ancien lac de volcan fossilisé, présente des « caractéristiques géobiologiques et environnementales qui pourraient être analogues à ce que l’on pourrait trouver sur la planète Mars », relève le chercheur marocain, mettant en avant l’importance de ce genre de sites pour la recherche de vie simple (bactéries) susceptible d’exister sur d’autres planètes.
Dans cet espace, les chercheurs ont observé de près sa composition géologique et constaté une accumulation importante de bactéries qui ont vécu et se sont développées en milieux confinés et extrêmes sur une couche de sédimentation d’une épaisseur de dix mètres.
Selon M. El Albani, ce milieu est chimiquement très concentré en sodium, calcium, potassium avec une circulation d’eau thermale à forte température, supérieure à 150° Celsius et relativement pauvre en oxygène, notant que les résultats obtenus apportent « des preuves fossiles indubitables que des micro-organismes ont su s’adapter de manière étonnante à des milieux très divers ».
Cette nouvelle découverte scientifique conforte la thèse selon laquelle la vie multicellulaire a toujours vécu en harmonie, depuis ses débuts, (3,5 milliards d’années) avec le milieu bactérien qui contribue à produire de l’oxygène, carburant essentiel, estime le scientifique marocain.