"La stabilité de la Libye est une condition nécessaire pour la stabilité de la Tunisie", a réaffirmé M. Essebsi, appelant les parties libyennes à "dépasser leurs différences" et à "oeuvrer pour la construction d’un Etat".
Tout en soulignant le "rejet de la Tunisie de s’ingérer dans les affaires internes en Libye", il a insisté sur sa volonté de "faciliter le dialogue entre les différentes composantes du peuple libyen", selon un communiqué de la présidence.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 à la suite d’une révolte populaire, la Libye est plongée dans une situation politique, sécuritaire et économique chaotique.
Issu d’un accord parrainé par l’ONU fin 2015, le gouvernement d’union nationale (GNA), installé à Tripoli après une période initiale à Tunis, est reconnu par la communauté internationale. Mais il peine à asseoir son pouvoir dans le pays, notamment en raison de l’opposition d’un cabinet rival basé dans l’Est et soutenu par les forces du maréchal Haftar.
A l’occasion de sa première visite en Tunisie depuis son autoproclamation, en 2014, comme chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), le maréchal Haftar a fait part de sa "reconnaissance envers le président tunisien pour ses efforts continus afin d’arriver à un règlement", d’après le communiqué.
Frappée par une série d’attentats majeurs, la Tunisie exprime régulièrement son inquiétude sur la Libye voisine, où le chaos avait permis au groupe Etat islamique (EI) de s’implanter.
En 2011, la Tunisie avait par ailleurs accueilli plusieurs centaines de milliers de personnes –Libyens et non Libyens– fuyant le conflit à l’origine de la chute du dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
Avec AFP