Les ministres des Affaires étrangères du G8 veulent de nouvelles sanctions onusiennes contre Kadhafi
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G8, réunis lundi et mardi à Paris, se sont prononcés pour de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre le guide libyen Mouammar Kadhafi, mais ne se sont pas mis d’accord sur le principe d’une intervention militaire dans le pays.
Les ministres ont aussi "décidé que le Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU) devait accroître la pression pour inciter Mouammar Kadhafi à partir, y compris par des mesures économiques".
Ils ont également demandé à Kadhafi de "respecter les légitimes revendications du peuple libyen concernant ses droits fondamentaux, la liberté d’expression et une forme représentative de gouvernement et l’ont mis en garde contre les dramatiques conséquences d’un refus de sa part".
Les chefs de la diplomatie du G8 ont, par ailleurs, "salué la décision de la Cour internationale de Justice d’enquêter sur tous les crimes contre l’humanité".
Le texte n’évoque pas une éventuelle intervention militaire en Libye. Les pays du G8 n’avaient pas pu se mettre d’accord sur ce principe, défendu par la France et la Grande Bretagne, avait indiqué la veille le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
Outre la Libye, les ministres du G8 ont évoqué "les bouleversements en cours au Moyen-Orient et en Afrique du Nord", se disant "prêts à aider les transitions démocratiques pacifiques et à redynamiser leur coopération avec les pays de la région".
Ils ont aussi "loué les actions courageuses et déterminées des hommes et des femmes de l’ensemble de la région pour faire entendre leur voix et changer les choses". "Ce mouvement a une portée authentiquement historique et peut transformer le paysage politique mondial", soulignent-ils.