Le Valais et Bâle-Ville mis à part, les résultats ont été marqués par une barrière de rosti. La campagne des moutons noirs et les millions dépensés par l’UDC ont porté leurs fruits.
L’initiative, uniquement soutenue par la droite dure, a fait un carton en Suisse alémanique, alors que son rejet a dominé en Suisse romande. Plus de 1,398 millions de citoyens ont glissé un "oui" dans l’urne.
Pour contrer l’UDC, le centre-droit et une minorité du PS misaient sur un texte faisant dépendre le renvoi de la sévérité de la peine. Contrairement à l’initiative, le contre-projet insistait sur le respect des droits fondamentaux et contenait un volet sur l’intégration.
Mais cette solution n’a pas convaincu. Elle a été rejetée par plus de 1,407 millions de votants et par tous les cantons. Soutien alémanique à l’initiative La Suisse s’est retrouvée coupée en deux.
La quasi-totalité des cantons alémaniques ont accepté l’initiative tout en rejetant le contre-projet. C’est le cas aussi du Valais, qui a dit oui de justesse au texte de l’UDC (51,8 %) et non d’un cheveu (51,7 %) au texte concocté par le Parlement.
L’initiative dresse une liste des motifs de renvoi: condamnation pour meurtre, pour viol ou tout autre délit sexuel grave, pour un acte de violence d’une autre nature tel que le brigandage, pour la traite d’êtres humains, le trafic de drogue ou pour une effraction, ainsi que pour la perception abusive de prestations des assurances sociales ou de l’aide sociale.
Elle laisse le Parlement compléter ce catalogue, mais ne prévoit aucune dérogation. Le texte de l’UDC précise que les étrangers expulsés sont frappés d’une interdiction d’entrer sur le territoire allant de 5 à 15 ans, voire 20 ans en cas de récidive.
MAP