Dans ce pays continent, l’ouverture des bureaux de vote suit l’horaire de la capitale Brasilia, soit 08H00 (GMT-3), alors que la fermeture est prévue à 17H00. Dans des États comme Amazonas (nord-ouest), les bureaux ont ouverts à 06H00 locales et ferment à 15H00, alors qu’au nord-est, dans l’état de Fernando de Noronha ont commencé à recevoir les électeurs à 09H00 (fermeture prévue à 18H00).
Les élections de ce dimanche, qui tiennent en haleine toute la région sud-américaine mais aussi les différents partenaires de la première puissance latino-américaine, dont les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine, se déroulent dans un climat de tension qui a amené les autorités locales à interdire le port d’armes et à renforcer les mesures de sécurité.
Les craintes sécuritaires ont fait que les derniers jours de campagne se sont déroulés dans des conditions très particulières, les candidats portant des gilets pare-balle alors que des barrières de sécurité ayant été placées pour empêcher la foule de s’approcher trop près des candidats lors des rassemblements.
La tension est alimentée par les divergences entre le dirigeant de droite qui aspire à être réélu et l’ancien président qui entend ramener la gauche au pouvoir, deux candidats porteurs de projets diamétralement opposés pour le Brésil, un pays endeuillé par la pandémie qui a fait près de 700 mille morts et sinistré par la guerre en Ukraine qui a ralenti la croissance économique.
Dans le dernier sondage sur les intentions de vote publié par l’institut Datafolha, Lula da Silva devance le leader de la droite brésilienne de 14 points, avec 50% des votes valides (hors blancs et nuls) contre 36% pour le président sortant. Au Brésil, le candidat a besoin de plus de 50% des voix pour être déclaré président de la République dès le premier tour.
La tension et la polarisation qui accompagnent les élections, couplées à une remise en cause du système de vote électronique par Bolsonarro, confèrent une grande importance aux missions d’observation cette année.
Les attaques de Jair Bolsonaro contre la fiabilité du système des urnes électroniques, utilisé depuis 1996 au Brésil, alimentant les craintes que le président sortant ne reconnaisse pas le résultat en cas de défaite, surtout si cette dernière intervient dès le premier tour.
Le scrutin est surveillé notamment par des missions de l’Organisation des Etats Américains (OEA), de l’Union interaméricaine des organismes électoraux (UNIORE) de l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (Idea International).
Les observateurs internationaux accompagneront les opérations de vote et assisteront aux tests d’intégrité des urnes électroniques, effectués de manière aléatoire dans différents bureaux de vote.
Dans le choix du président, la situation sociale et économique semble jouer un rôle déterminant dans ces élections, bien que les indicateurs commencent à s’améliorer ces derniers mois. 53% des électeurs brésiliens comptent prioriser le facteur économie et la lutte contre la pauvreté dans leur choix, selon un sondage de l’institut Datafolha.