"Ce qui nous arrive aujourd’hui est une épreuve", a-t-il déploré. "Le fait que le nom de Dior ait pu être mêlé, par l’intermédiaire de son designer, si brillant soit-il, à des propos intolérables nous est très douloureux", a-t-il ajouté.
"Intolérable, parce que de tels propos sont inacceptables, au nom de notre devoir de mémoire, au nom de toutes les victimes de l’Holocauste, au nom du respect de tous les peuples, au nom de la dignité humaine", a ajouté le patron de Dior Couture. "Douloureux, parce que chacun chez Dior qui s’est donné corps et âme à son travail est stupéfait et attristé par ces paroles inqualifiables"
Après quinze ans au service de la grande maison Dior, la prestigieuse griffe tente de tourner la page. En témoigne, un défilé au ton différent, sans musique techno, plus lent, et l’absence du nom même de John Galliano, effacé du dossier de présentation d’une collection qu’il a pourtant créée. Les coulisses, fait rare, étaient fermées à la presse et aux invités VIP. Les mannequins étaient maquillées très sobrement.
Sous la grande tente blanche, dans une ambiance étrangement calme, aucune célébrité n’avait fait le déplacement. Seuls les grands noms de la mode, côté presse cette fois, étaient bel et bien là comme Anna Wintour, rédactrice en chef de l’édition américaine de Vogue et papesse de la mode.
Le défilé s’est achevé au bout de vingt minutes, après 62 passages, sur une standing ovation. Pas celle de John Galliano mais de ses petites mains, toutes en blouse blanche. Pas une seule fois, le nom du créateur n’a été mentionné. "Le roi est parti", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un anonyme à la sortie du défilé.