Le Maroc élu au Conseil de sécurité de l’ONU

Le Maroc a été élu au premier tour et à une écrasante majorité des voix (151 sur les 129 requises), membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, pour un mandat de deux ans à compter du 1er janvier 2012, à l’issue d’un vote des 193 Etats membres de l’ONU. Il s’agit du troisième mandat du Royaume au sein de l’Organe exécutif de l’ONU, après y avoir siégé en 1963-1964 et 1992-1993.

Le ministre des Affaires étrangères marocain a déclaré qu’"une large majorité d’Etats africains avaient décidé de montrer leur solidarité avec le Maroc", en référence au fait que Rabat ne fait pas partie de l’Union africaine (UA).

Pour plusieurs observateurs, il était "tout à fait évident" que le siège revienne au Maroc, en raison notamment des liens très étroits qui lient le Royaume à plusieurs pays et groupements régionaux et la place qu’il occupe sur la scène internationale.

Le Maroc est un ancien et actif partenaire de l’Europe, avec laquelle, il est engagé dans un statut avancé et spécifique. Avec l’Amérique du Nord, il partage des liens solides, concrétisés à travers l’accord de libre échange (FTA), une première avec un pays arabe, africain et musulman.

Il entretient des liens très étroits avec l’Amérique Latine. Aujourd’hui cinq millions de Marocains parlent l’espagnol.

Le Maroc est "partie intégrante de l’Afrique et un pionnier de son intégration", a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, lors d’une réception donnée jeudi soir à New York, en présence des Etats membres des Nations Unies ainsi que de hauts responsables du Secrétariat et des médias accrédités à l’ONU.

La candidature du Maroc est en "premier lieu et avant tout, une candidature de l’Afrique au service de l’Afrique", a-t-il dit, mettant en avant l’engagement total du Maroc à "tirer profit de son mandat" au sein du Conseil de sécurité pour "promouvoir la voix du continent et défendre ses intérêts".

Lors d’une réunion organisée auparavant avec une quarantaine d’ambassadeurs africains, le ministre a évoqué les préoccupations communes, tout en soulignant l’importante coopération qui lie le Maroc à ces pays.

Le Conseil de sécurité compte quinze membres, cinq permanents (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie et Chine) et dix élus temporairement, sans droit de veto. Avec la présence de l’Inde et du Pakistan l’an prochain, sept des quinze membres seront des puissances nucléaires.

Le Liban, le Nigeria, le Gabon, la Bosnie et le Brésil vont quitter le Conseil en janvier. Les quatre membres non permanents qui continueront à siéger en plus de l’Inde seront la Colombie, l’Allemagne, le Portugal et l’Afrique du Sud.

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