Le Maroc continue d’entraîner tout le continent africain vers un développement historique (Rachida Dati)
"Longtemps le trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, comme un pont jeté au-dessus de cette Méditerranée trop souvent agitée, le Maroc est aujourd’hui le leader incontestable de cette Afrique", relève l’ancienne ministre française de la Justice, rappelant que la dernière tournée africaine du Roi Mohammed VI a posé les bases d’une nouvelle intégration économique africaine.
Elle a indiqué, à cet effet, qu’en quelques mois, plus d’une centaine de conventions et accords bilatéraux ont été signés entre le Maroc et ses partenaires africains, faisant remarquer que le Royaume n’est plus uniquement un acteur clé de l’Afrique du Nord, mais le moteur de projets révolutionnaires en Afrique subsaharienne, de l’Éthiopie à Madagascar, en passant par le Sénégal et le Rwanda.
"Loin des postures héritées de la période coloniale, le Maroc, dans sa dynamique de croissance, entraîne tout le continent vers des accords gagnant-gagnant. La coopération Sud-Sud chère au Souverain s’illustre ainsi par la mise en place d’accords qui bénéficient d’abord au continent et à ses habitants", a-t-elle relevé, citant, entre autres, le projet du gazoduc le plus grand d’Afrique de l’Ouest, reliant le Nigeria au Maroc en passant par plusieurs autres pays, dessinant ainsi le fil rouge de cette nouvelle intégration bénéfique à la région et aux pôles industriels intégrés qui en découleront.
La députée européenne a évoqué en outre dans cette tribune, l’accord maroco-éthiopien pour la construction d’une usine d’engrais, qui permettra à l’Éthiopie de devenir autosuffisante dans la production d’engrais d’ici à 2025, ainsi que la coopération sécuritaire et financière entre le Royaume et le Rwanda, comme locomotive de la croissance du continent.
"L’économie africaine est aujourd’hui encore trop morcelée entre plusieurs organisations régionales construites sur des bases héritées de la colonisation et qui correspondent de moins en moins aux réalités vécues au quotidien par les africains", a-t-elle fait observer, estimant qu’en sortant de ces schémas, l’Afrique peut relever le défi d’une mondialisation qui ne se fera plus à ses dépens et d’une intégration mondiale dont elle saura capter les flux pour corriger les inégalités dont elle a trop souvent souffert.
Mme Dati a souligné, par ailleurs, que l’intégration économique voulue par SM le Roi est aussi une promesse de croissance pour l’économie mondiale, sachant que depuis plusieurs années, l’Afrique constitue pour l’économie internationale du XXIe siècle la principale réserve de croissance.
"Les peuples et les dirigeants africains, et notamment le Roi Mohammed VI, sont demandeurs d’une nouvelle relation avec l’Europe. Chacun reconnaît, en Afrique, l’importance politique, économique et humaine, d’échanges nourris avec l’Europe. Mais les Européens doivent comprendre que le temps des rapports inégaux Nord-Sud est passé", a-t-elle dit, notant que faute de prendre en compte les réalités politiques et économiques du continent et leurs enjeux spécifiques, qui ne peuvent être réduits aux préoccupations des Occidentaux, ceux-ci se priveront du soutien d’alliés précieux et d’accès à des marchés prometteurs.
Et de conclure que si les dirigeants européens retirent leurs œillères, ils verront que le moment est crucial pour eux comme pour les Africains, de reconstruire des amitiés sur de nouvelles bases, au service de la prospérité et du bien-être de tous les peuples.