Dans un entretien à l’hebdomadaire tunisien (Al Ousboui), M. Cheqraoui a expliqué que le Maroc a connu depuis des décennies une très forte dynamique politique dans le cadre du multipartisme, adopté par le système politique marocain depuis l’indépendance, soulignant que les revendications relatives aux réformes constitutionnelles ne sont pas une nouveauté dans la scène politique marocaine.
Le multipartisme au Maroc, a-t-il noté, est passé par plusieurs étapes et "a enregistré un grand changement au début des années 90", marqué alors par la période de transition, lorsque l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a dirigé le gouvernement, après la tenue d’"élections démocratiques et transparentes".
Concernant la situation actuelle dans le monde arabe, M. Cheqraoui a imputé ce mouvement à l’existence d’une "crise sociétale et économique", et au fait que les jeunes, qui constituent la majorité dans la société, ne jouissent pas de la place qui leur échoit dans les projets politiques de ces pays, au niveau des partis et du système étatique.
Les peuples arabes, qui étaient considérés comme des "peuples dormants" sont devenus capables de provoquer le changement, comme cela a eu lieu en Tunisie et en Egypte, a-t-il relevé.
Après avoir souligné qu’il est difficile d’anticiper le devenir des revendications de peuples arabes, il a noté qu’en cas de succès des révolutions tunisienne et égyptienne, dans la réalisation d’une perspective politique claire et dans la mise en place d’un modèle démocratique, ces mouvements peuvent constituer un modèle pour la revendication de la bonne gouvernance.