La lutte contre la faim dans le monde
Plus d’un milliard d’habitants de la planète souffrent de la faim, en raison de la crise économique et de la hausse des prix de la nourriture ces trois dernières années, a déclaré jeudi le directeur général de la FAO Jacques Diouf.
1milliard est le nombre de personnes qui manquent aujourd’hui de nourriture dans le monde. Crise économique, crise politique et sociale, changement climatique, diminution des investissements dans le secteur agricol. la faim progresse et ce sont les régions les plus pauvres et les populations les plus démunies qui sont en première ligne. La majeure partie des personnes sous-alimentées proviennent de la région Asie-Pacifique (642 millions), suivie de l’Afrique subsaharienne (265 millions), de l’Amérique latine (53 millions) puis d’une région comprenant Proche-Orient et Afrique du Nord (42 millions).
Seize pays ont été identifiés comme particulièrement vulnérables, dont plus de la moitié en Afrique, où quelque 218 millions de personnes, soit environ 30% de la population totale, souffriraient de faim chronique et de malnutrition. Il s’agit de la Somalie, de l’Afghanistan, de l’Ethiopie, de l’Irak, de l’Erythrée, du Soudan, d’Haïti, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Libéria, de l’Angola, de la Mongolie, de la Corée du Nord, de l’Ouganda, du Tadjikistan et de la Géorgie.
Selon Jean Ziegler (rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à mars 2008), la mortalité due à la sous-alimentation représentait 58% de la mortalité totale en 2006: "Dans le monde, environ 62 millions de personnes, toutes causes de décès confondues, meurent chaque année. En 2006, plus de 36 millions sont mortes de faim ou de maladies dues aux carences en micro-nutriments".
M. Diouf a appelé à une "politique mondiale de sécurité alimentaire". Celle-ci devrait prendre en compte la nécessité d’augmenter la production agricole de 70% dans les pays développés et de 100% dans les pays en développement, si l’on veut nourrir une population qui, en 2050, approchera 9,1 milliards d’habitants, a-t-il ajouté.