"Nous espérons que les plaques de combustible seront produites d’ici quatre à cinq mois" à l’usine d’Ispahan (centre) "et qu’elles seront ensuite testées dans le réacteur de recherche de Téhéran", a déclaré M. Salehi.
L’Iran a justifié le lancement de la production d’uranium enrichi à 20%, en février 2010, par la nécessité d’alimenter son réacteur de recherche nucléaire de Téhéran dont les réserves de combustible achetées en 1993 à l’Argentine arrivent à épuisement.
Téhéran a également annoncé qu’il allait produire lui-même à partir de cet uranium les plaques de combustible nécessaires à son réacteur, suscitant le scepticisme des Occidentaux qui ont affirmé que l’Iran ne possédait pas la technologie pour fabriquer ces plaques
Les responsables iraniens avaient affirmé initialement que les plaques seraient produites à partir de septembre 2011, mais le projet a pris du retard pour des raisons inexpliquées.
M. Salehi a également affirmé que Téhéran disposait actuellement de "70 kilos d’uranium enrichi à 20%" destiné à la production de ce combustible.
L’enrichissement d’uranium par l’Iran est au coeur du conflit entre Téhéran et les occidentaux qui soupçonne Téhéran, malgré ses démentis répétés, de chercher à se doter de l’arme nucléaire.
L’Iran est touché par six résolutions de l’ONU, dont quatre assorties de sanctions renforcées ensuite unilatéralement par les pays occidentaux.
Enrichi à 20% l’uranium à un usage purement civil, mais si l’enrichissement est poussé au delà de 90% il peut être utilisé pour la fabrication de l’arme atomique.
Début octobre, le président Mahmoud Ahmadinejad avait affirmé que l’Iran était prêt à stopper "immédiatement" l’enrichissement à 20% s’il obtenait des grandes puissances le combustible dont il a besoin pour son réacteur de recherche de Téhéran.
Les puissances occidentales ont toutefois ignoré cette offre, l’Iran ayant refusé en 2009 leur plan d’échange d’une partie de son uranium faiblement enrichi contre du combustible pour le réacteur de Téhéran.