Les Européens, dit-il, ont décidé d’une réponse “coordonnée, ferme et définitive”. Elle passe tout d’abord par l’application des décisions prises lors du sommet de Bruxelles le 27 octobre. Et pour bien marquer leur détermination, les dirigeants européens ont décidé d’accélérer la mise en œuvre de ce qui dépend d’eux, c’est à dire celle du renforcement du Fonds européen de secours (FESF), qui sert à soutenir les pays en difficulté et à tenter de juguler une éventuelle contagion. C’est indirectement via ce fonds que des capitaux chinois pourraient venir aider les pays européens, du moins si la Chine estime que les conditions sont suffisamment éclaircies.
Nicolas Sarkozy assure que les Européens sont “prêts à aider la Grèce car la solidarité est à la base de la construction européenne, comme l’est le principe de loyauté”, tacle-t-il au passage. “Mais cela implique que la Grèce remplisse ses engagements”. Et, joignant en quelque sorte le geste à la parole, il a précisé que la 6ème tranche du programme d’aide à la Grèce ne sera versée que “lorsque la Grèce aura adopté l’ensemble du paquet du 27 octobre et que toute incertitude sur l’issue du referendum aura été levée”. Comprendre : lorsque les Grecs auront répondu “oui”.
Les Européens souhaitaient que cette réponse soit rapide, et le Premier ministre grec a jugé que la date du 4 ou du 5 décembre était possible, alors que jusqu’ici, il avait évoqué un scrutin courant janvier. Et les dirigeants ont une fois de plus insisté sur leur souhait de voir la question porter sur l’avenir européen de la Grèce, qui passe obligatoirement pour eux par l’adoption du plan d’aide : “la Grèce veut-elle rester dans la zone euro ? Nous le souhaitons et nous ferons tous les efforts pour que cela soit possible. Mais c’est au peuple grec qu’il appartient de répondre à cette question qu’il devrait se prononcer si un référendum devait avoir lieu”, martèle le président français. Mais il semble que le Premier ministre grec n’ait pas voulu s’engager sur cet intitulé.