"Le président a souligné que nous étions entrés dans ce moment, le 17 novembre dernier, suite à une hausse de la fiscalité et ce n’est sans doute pas par une hausse de la fiscalité qu’on répondra à la colère qui s’est exprimée", a déclaré Benjamin Griveaux.
"Le président de la République l’a rappelé: sa conviction c’est que nous ne sortirons pas d’une crise qui a commencé par un impôt supplémentaire, en en créant un nouveau", a insisté M. Griveaux, pour qui la solution, "c’est plutôt moins d’impôt que plus d’impôt à l’issue de ce débat".
Selon M. Griveaux, la question posée par le grand débat est davantage celle de "l’accompagnement" des Français que la hausse des taxes.
"Comment on leur permet de pouvoir continuer à bénéficier de mobilités pour pouvoir se rendre sur leur travail, emmener les enfants le matin à l’école, quand on est dans des territoires où on doit faire des kilomètres chaque jour ?", a égrené M. Griveaux. "Comment est-ce que, au fond, cette transition écologique n’est pas l’ennemie de ceux qui ont des kilomètres à faire chaque jour pour pouvoir exercer leur métier ou simplement vivre dans des territoires un peu reculés. C’est cela que le débat doit permettre de trancher", a-t-il insisté.
Emmenés par Matthieu Orphelin, député proche de Nicolas Hulot qui a quitté le groupe LREM la semaine dernière, 86 députés de plusieurs groupes plaident "pour une fiscalité carbone juste socialement", dans une tribune publiée par le Figaro.
La secrétaire d’Etat Brune Poirson avait déclaré dimanche que la taxe carbone, un "outil efficace", reviendrait "peut-être", en fonction des conclusions du débat national.
Le patron de LREM Stanislas Guerini, s’est dit favorable lundi au retour de la taxe carbone à l’issue du grand débat, "à condition (…) que ça ne se fasse pas au détriment des classes populaires".