»L’Algérie était le seul État à émettre une réserve sur le recensement des réfugiés comme principe fondamental de la protection de leurs droits, ce qui constitue une violation d’une norme ‘jus cogens’ du droit international, c’est-à-dire une norme acceptée par l’ensemble de la communauté internationale qui n’admet pas d’accord contraire et qui, par conséquent, ne peut être modifiée que par une norme internationale de même nature », indique le magazine dans un article intitulé »l’Algérie recule sur la protection des droits des réfugiés ».
»Les violations des engagements internationaux de l’Algérie ne sont pas nouvelles, compte tenu des appels constants des Nations Unies à donner la priorité à ses efforts pour améliorer la promotion et la protection des droits de l’homme », fait noter la publication, spécialisée dans les affaires du Maghreb et du monde arabe.
Depuis 2011, l’ONU demande à Alger de recenser les populations des camps de Tindouf, soupçonnant que les chiffres et les indicateurs sont manipulés après que les Algériens ont refusé de les identifier et de les enregistrer, soutient »Atalayar », rappelant que le Programme alimentaire mondial (PAM) avait également exprimé son »inquiétude et ses soupçons quant à la vente et au transfert de l’aide humanitaire en dehors des camps et vers d’autres pays voisins ».
Face à l’appui massif à la « Déclaration de Rabat sur la Santé des Réfugiés et des Migrants », seule la délégation algérienne, isolée, s’est lancée dans une série de manœuvres désespérées pour tenter, en vain, d’extraire la référence à l’enregistrement des réfugiés de la Déclaration, qui rappelle la responsabilité imprescriptible des États hôtes de procéder à un enregistrement et au recensement des réfugiés sur leur territoire, en tant que principe indispensable de protection, rappelle-t-on.
Facilitée par le Royaume du Maroc, la « Déclaration de Rabat » a été négociée, en amont de la 3è Consultation Mondiale, pendant plusieurs semaines à Genève et avait été acceptée par l’ensemble des parties prenantes, y compris l’Algérie.
Le revirement de la délégation algérienne, qui était le seul pays à émettre des réserves sur le paragraphe lié à l’enregistrement des réfugiés, démontre, si besoin est, sa fébrilité quant à la question de l’enregistrement des populations des camps de Tindouf se trouvant sur son propre territoire.