L’éruption s’est produite le 27 juillet 2011 dans l’Axial Seamount à quelque 400 km des côtes de l’Oregon, Etat du nord-ouest des Etats-Unis.
Le géologue Bill Chadwick de l’Université d’Oregon et Scott Nooner, un géophysicien de l’Université Columbia (New York) surveillent ce volcan depuis plus de dix ans.
En 2006, ils avaient publié une étude dans laquelle ils indiquaient que l’Axial Seamount entrerait en éruption avant 2014, une fois que les mesures effectuées grâce à des robots au fond de l’océan indiqueraient que le volcan s’est rempli de magma.
Leur projection était basée sur des mesures de pression sur le fond de l’océan indiquant que le volcan enflait. Ainsi la surface du volcan s’est graduellement gonflée comme un ballon au rythme de 15 centimètres par an, indiquant que le magma montait dans la cheminée du volcan et s’accumulait sous le sommet.
Quand l’Axial Seamount est entré en éruption en 1998, le fond de sa caldera (cuve qui contient le magma) est soudainement descendu de 3,2 mètres alors que le magma était éjecté du volcan pour s’écouler sur le fond de l’océan.
Ces scientifiques ont alors dit que le volcan serait de nouveau prêt à entrer en éruption quand sa caldera serait de nouveau remplie de magma et retrouvera ses niveaux de 1998.
"L’éruption d’un volcan est particulièrement difficile à prévoir et les volcans sous-marins sont encore moins connus que ceux se trouvant à la surface du sol", explique Bill Chadwick, responsable scientifique de la dernière expédition financée conjointement par l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ainsi que par la "National Science Foundation."
"Avoir pu surveiller le volcan Axial Seamount et déterminer qu’il allait entrer en éruption dans peu de temps est assez emballant", ajoute-t-il.
"Il s’agit du seul volcan sous l’océan dont la déformation de la surface a été surveillée et mesurée durant un cycle complet d’éruption," note Scott Nooner.