"Au plan moléculaire, les mélanomes sont caractérisés par la perte d’expression de gènes régulateurs du cycle cellulaire et par l’activation de voies de signalisation diverses", explique le communiqué de l’Inserm. La compréhension du rôle de ces signaux au cours de l’initiation et la progression du mélanome est indispensable à l’élaboration de nouvelles stratégies thérapeutiques efficaces. Et justement, l’équipe de l’Institut Curie a identifié une protéine (GLI2) directement impliquée dans le potentiel invasif des cellules de mélanome et qui participe à leur capacité à former des métastases. D’ailleurs, chez l’homme, l’expression de GLI2 est augmentée dans les tumeurs les plus agressives et dans les métastases. Ce qui pourrait bien en faire une cible spécifique.
Plus de 8.000 nouveaux cas de mélanome sont actuellement diagnostiqués chaque année en France, dont 53 % chez les femmes et 47 % chez les hommes, selon l’Institut national de veille sanitaire. L’exposition aux rayons ultraviolets est la principale cause de ce cancer. À chaque exposition, l’action des rayons altère les cellules de la peau. Certes, ces dernières disposent de mécanismes d’adaptation qui leur permettent de réparer les dommages qu’elles subissent, mais cette capacité naturelle de réparation n’est pas inépuisable : en cas d’expositions brutales et répétées, la peau ne parvient plus à se défendre contre les dégâts causés. Des altérations dans l’ADN (la molécule de l’hérédité, présente dans le noyau des cellules) ainsi que des modifications du microenvironnement cellulaire peuvent se produire et entraîner la transformation cancéreuse des cellules.
Source Le Point