Avant de participer à ce sommet, le chef de l’ONU a effectué samedi une visite en Haïti, confronté à un cycle de crises sécuritaires, politiques et humanitaires.
«La situation sécuritaire est épouvantable, les besoins humanitaires explosent et aucune solution politique n’est en vue. Mais je suis venu avec espoir et optimisme. Il est impossible de regarder la crise sans voir l’ombre portée de siècles d’exploitation coloniale, d’extorsion, de dictature et d’autres injustices criantes. Nous devons aider à soulager les souffrances du peuple haïtien », a déclaré lundi M. Guterres devant les participants du sommet.
Il a salué les efforts des dirigeants de la CARICOM pour offrir leur bons offices et il a affirmé qu’il continuerait à faire pression pour une force internationale de sécurité robuste, autorisée par le Conseil de sécurité, afin d’être en mesure d’aider la Police nationale haïtienne à vaincre et démanteler les gangs.
Le chef de l’ONU a réitéré son appel à tous les partenaires « pour qu’ils augmentent leur soutien à la police nationale (d’Haïti) sous forme de financement, de formation et d’équipement ». « Soyons clairs : il ne peut y avoir de sécurité durable sans institutions démocratiques renforcées – et il ne peut y avoir d’institutions démocratiques fortes sans une amélioration drastique de la situation sécuritaire », a-t-il ajouté.
Selon lui, une action est nécessaire sur le front de la finance et celui du changement climatique.
Alors que « la crise actuelle a révélé un système financier international obsolète, dysfonctionnel et injuste », le SG de l’ONU a rappelé que dans le cadre des préparatifs pour le Sommet du futur, il a proposé un plan détaillé pour une architecture financière mondiale repensée, y compris le système de Bretton Woods, tout en prévenant que le changement ne se ferait pas du jour au lendemain.