« Un peu de visibilité »: les pêcheurs français étaient soulagés vendredi de l’accord post-Brexit conclu la veille entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui prévoit notamment que les pêcheurs européens aient toujours accès aux eaux britanniques, moyennant 25% de captures en moins.
Pour Jean-Luc Hall, directeur général du Comité national des pêches maritimes, c’est un « soulagement car le risque de +no deal+ était très important et ç’aurait été une catastrophe pour les pêcheurs français ».
« Même si tout n’est pas parfait, on a quand même la possibilité de continuer à travailler et on a un peu de visibilité devant nous », ajoute t-il à l’AFP.
A Boulogne-sur-Mer, grand port de pêche du nord de la France qui compte 900 marins et où la filière pèse 5.000 emplois directs, les sentiments étaient similaires.
« C’est un gros soulagement pour les pêcheurs. C’est un accord gagnant-gagnant. On va perdre un peu des quotas, c’est embêtant, mais ce n’est pas la mort », a déclaré vendredi à l’AFP le président du comité régional des pêches de la région, Olivier Leprêtre.
L’accord post-Brexit prévoit une période de transition jusqu’à l’été 2026, à l’issue de laquelle les pêcheurs européens auront renoncé progressivement à 25% de leurs prises, qui s’élèvent en valeur à environ 650 millions d’euros par an. Au terme de cette période, une renégociation annuelle devra avoir lieu.
Les pêcheurs de l’UE conserveront jusqu’à cette date un accès garanti aux zones situées dans les 6-12 milles marins au large des côtes britanniques (eaux territoriales) où ils se rendaient traditionnellement.
Le ministère français de la Mer a dévoilé jeudi soir un plan d’accompagnement, assurant que pêcheurs et mareyeurs « pourront bénéficier d’une aide forfaitaire pouvant aller jusqu’à 30.000 euros en fonction de leur dépendance aux produits capturés dans les eaux britanniques ».