Accord agricole Maroc-UE: « Nous pensons être sur la bonne voie pour sortir de l’impasse » (Harlem Désir)
"La France s’est portée immédiatement aux côtés du Maroc pour que le Conseil de l’UE décide de faire appel de la décision du tribunal près la Cour de justice européenne", a-t-il souligné, lors d’un point de presse à Rabat, réitérant l’attachement de son pays à cet accord, dans le cadre duquel Paris a décidé de présenter sa propre requête pour appuyer la position du Royaume et faire annuler cette décision.
Émettant le vœu de voir cette procédure traitée de manière accélérée pour que cet accord agricole redevient comme avant, et partant tous les ingrédients sur lesquels se base le partenariat économique et politique entre l’UE et le Maroc, M. Désir a également exprimé son souhait de parvenir à la finalisation de l’accord de libre échange complet et approfondi entre les deux parties. Ceci permettra, de même, de poursuivre le développement des échanges commerciaux et des investissements de part et d’autre et de garantir un accès plus large du Maroc au marché européen.
Le ministre français, qui s’est félicité de la visite, effectuée en mars dernier au Maroc par la Haute représentante de l’UE pour les Relations extérieures et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, a fait savoir que ce déplacement avait pour objectif de réitérer toute l’importance qu’accorde l’UE à son partenariat avec le Royaume. M. Désir a précisé que ce partenariat porte sur une multitude de domaines touchant aux relations économiques, au soutien de l’UE au développement de nombreux projets au Maroc et aux relations politiques et culturelles, notamment celles entre Rabat et Paris. A cet égard, il a qualifié ces dernières d’"exceptionnelles", d’"historiques" et de distinguées".
L’UE, tout comme l’Agence française de développement, contribue à des investissements d’envergure au Maroc, a-t-il rappelé, précisant que les fonds investis par l’Union au travers de l’instrument de la politique de voisinage sont de l’ordre de 1 milliard 700 millions euros pour la période 2014-2020, alors que la Banque européenne d’investissement participera à des projets, en accordant des prêts au Royaume d’environ 500 millions euros au cours des deux prochaines années. La Banque européenne pour le développement et la reconstruction, y contribue, quant-à-elle, à hauteur d’environ 570 millions euros.
Évoquant les relations entre le Maroc et l’ONU, M. Désir a souhaité que le rapport, qui sera publié par le secrétariat général des Nations unies sur le Sahara contribue à l’apaisement des relations entre les deux parties.
En outre, le responsable français a réitéré la position de son pays qui prône une action, dans le cadre des Nations unies et sur la base du plan d’autonomie présenté par le Maroc pour trouver une solution politique à la question du Sahara.