Mais un an plus tard, la même revue scientifique, dans son édition datée du 24 mai, apporte un démenti cinglant. Et pour cause : quatre équipes de chercheurs internationaux ont tenté de reproduire l’expérience sans y parvenir. «Nous voulions reconstituer cette étude pour voir si nous pouvions l’exploiter, mais nous n’avons pas réussi», a annoncé David Borchelt, professeur de neurosciences à l’Université de Floride. Il a jugé nécessaire de rendre public cet échec, d’autant que l’étude de l’année dernière affirmait que le traitement anticancéreux avait fait disparaître chez les souris soumises à l’expérience 75% des plaques de bêta-amyloïde, caractéristiques de la maladie de l’Alzheimer.
Or, trois des quatre équipes contredisent clairement cette affirmation. Elles soulignent, dans la revue Science, n’avoir décelé aucun effet sur ces plaques. Pour elles, le bexarotène s’est tout simplement avéré inefficace. La quatrième équipe affirme avoir noté une légère amélioration chez les souris mais sans pour autant faire le lien avec le traitement anticancéreux. L’avancée médicale qu’avait laissé espérer l’étude de 2012 n’existe pas.
Depuis longtemps, l’Alzheimer est instrumentalisée par des lobbys qui tentent de faire émerger des traitements qui se révèlent au final inopérants, sauf pour le chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques.
Les études publiées par les quatre équipes de chercheurs sonnent comme une mise en garde pour les médecins qui seraient tentés de prescrire le fameux bexarotène à leurs patients, pensant qu’il s’agit d’un traitement efficace contre la maladie d’Alzheimer.
Or, cette molécule, plus connue sous le nom de Targretin, utilisée pour lutter contre le cancer de la peau, peut provoquer de graves effets secondaires. Ainsi le professeur de biologie cellulaire et moléculaire à l’école de médecine de l’Université Feinberg, Robert Vassard, estime qu’il faut «mettre un terme à cette pratique immédiatement».