Les peines des détenus condamnés pour des crimes et ou des délits ont été réduites et celles des "Syriens qui ont rejoint les terroristes" sont diminuées d’un quart, selon le décret relayé par l’agence officielle Sana.
Plusieurs mesures similaires avaient déjà été prises depuis le début du soulèvement, mais aucune n’a satisfait les détracteurs du régime bassiste, selon lesquels des milliers de Syriens sont détenus pour des motifs politiques.
Pour Moaz Alkhatib, président démissionnaire de la Coalition nationale syrienne, organe le plus représentatif de l’opposition, l’amnistie ne sera considérée comme un geste positif que si les femmes et les enfants derrière les barreaux sont remis en liberté dans les jours qui viennent.
"Nous voulons une amnistie des crimes et la libération de tous les innocents qui sont au nombre de 160.000. Chose plus importante, parmi eux figurent des femmes et des enfants. Si (leur libération) a lieu, il s’agira d’un pas vers une solution", écrit-il sur sa page Facebook.
"Je le répète: toutes les femmes et tous les enfants doivent être libérés. Cela doit avoir lieu dans les jours qui viennent", ajoute Moaz Alkhatib.
Rami Abdelrahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme proche de l’opposition, se félicite quand à lui de l’amnistie, mais la juge également insuffisante.
"Beaucoup vont se demander ce qu’elle apporte si des militants politiques continuent à être arrêtés quotidiennement.
"Nous sommes certains qu’il y a encore des dizaines de milliers de personnes détenues, dont beaucoup sont tout simplement portées disparues. Ce qui nous importe le plus, c’est que le gouvernement cesse de faire des prisonniers politiques et libèrent ceux qui se trouvent déjà dans les prisons syriennes", dit-il.
La fête nationale célèbre l’indépendance obtenue en 1946 au terme du mandat français.