Dans un rapport publié mardi, RSF a souligné qu’il s’agit du plus lourd tribut payé par les acteurs de l’information depuis le retrait de l’armée d’Israël de la bande de Gaza en 2005.
L’organisation a réclamé, à cet effet, l’ouverture d’une enquête indépendante pour engager la responsabilité des auteurs de ces violations, qu’ils s’agisse de raids aériens indiscriminés ou de meurtres délibérés visant les journalistes. Concernant les violations commises par l’armée israélienne à l’encontre de la presse étrangère, RSF a indiqué que l’équipe de l’agence de presse turque, Anatolie, a essuyé le 1er août des tirs de grenades assourdissantes lancés par des chars dans la région d’Al-Zana à l’est de Khan Younès, alors qu’elle couvrait le retour de Palestiniens chez eux, deux heures après l’entrée en vigueur d’une trêve.
De même, des voitures appartenant à l’agence de presse chinoise Xinhua News ont été détruites dans un bombardement israélien. Virginie Dangles, directrice adjointe à la recherche de RSF, a rappelé que les professionnels de l’information ne doivent pas être pris pour cible par les belligérants", qui ont pour obligation "de respecter les conventions de Genève et leurs protocoles additionnels, ainsi que la résolution 1738 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2006".
Le rapport fait par ailleurs état de plusieurs cas de blessures, d’interpellations, d’intimidations et de détention abusive perpétrés par les autorités israéliennes à l’encontre de journalistes palestiniens en Cisjordanie, au cours de ce conflit armé. Au total, l’agression israélienne a coûté la vie à plus de 1.800 Palestiniens, en majorité des civils.