“La Syrie continue de subir sa pire crise humanitaire depuis le début de la guerre”, a déploré devant le Conseil de sécurité Ramesh Rajasingham, responsable de la coordination à l’agence onusienne OCHA, ajoutant qu’à cause de cette crise, quelque 7,2 millions de personnes sont toujours déplacées.
Il a relevé que la situation dans ce pays est exacerbée par l’impact du conflit, les difficultés économiques, les effets du changement climatique, la réduction « considérable » du financement humanitaire et l’absence de programmes de développement pour les services de base.
Selon l’ONU, le plan de réponse humanitaire de 4,1 milliards de dollars pour la Syrie lancé au titre de 2024 n’est financé qu’à raison de 20%. Quelque 780 millions de dollars ont été reçus jusqu’à présent.
Lors d’une récente réunion du Conseil de sécurité, l’Envoyée spéciale adjointe de l’ONU pour la Syrie, Najat Rochdi, a indiqué que la situation “désastreuse” dans le pays nécessite des solutions politiques “pour que ses problèmes soient résolus de manière durable ».
Elle a estimé que les défis auxquels fait face la Syrie ne pourraient être « résolus de manière durable sans un processus politique significatif facilité par l’ONU pour mettre en œuvre la résolution 2254 (du Conseil de sécurité) qui réalise les aspirations légitimes du peuple syrien et rétablit la souveraineté, l’unité, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie ».