Le taux de pauvreté s’est établi à 14,5 % de la population en 2021 en France, en hausse de 0,9 point par rapport à l’année précédente en raison notamment de la progression de l’inflation, d’après l’Insee.
En 2021, 9,1 millions de personnes se trouvaient en situation de pauvreté monétaire en France, a précisé l’organisme officiel, ajoutant que cela signifie qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu médian, soit 1.158 euros pour une personne seule.
Le taux de pauvreté a augmenté par rapport à 2020 car les ménages les plus modestes ont été pénalisés par la «non-reconduction des aides de solidarité exceptionnelle» mises en place par le gouvernement au plus fort de la crise du Covid en 2020, ainsi que par la hausse de l’inflation.
« De nombreuses allocations sont indexées sur l’inflation mais il y a un délai pendant lequel l’inflation est présente sans la revalorisation et au cours duquel les ménages modestes sont pénalisés », a indiqué Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee, cité par les médias.
« Même si les évolutions entre 2019 et 2020 restent incertaines, du fait des conditions de collecte particulières des enquêtes en 2020 et de la fragilité des indicateurs de cette année atypique, la France sort de l’épisode Covid en 2021 avec un taux de pauvreté supérieur à celui qu’elle avait quand elle y est entrée », note la même source.
L’institut relève également que l’intensité de la pauvreté s’est accentuée en France, passant de 18,7 % en 2020 à 20,2 % en 2021. Cet indicateur, qui mesure l’écart entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté, « revient au niveau des années précédentes », a précisé M. Tavernier.
En ce qui concerne les inégalités, certains indices, en forte hausse, se situent « dans les niveaux les plus élevés atteints ces vingt dernières années ».