« On a pu prouver que (…) qu’on peut faire des chirurgies plus conservatrices. C’est donc une bonne nouvelle pour les patients », a résumé le docteur canadien Massimo Conti, chirurgien thoracique à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et chercheur au Centre de recherche de l’IUCPQ-Université Laval.
Pour cette étude, Dr Conti et ses collègues chercheurs ont recruté quelque 700 patients qui présentaient une tumeur de moins de deux centimètres de diamètre à un poumon, sans métastase aux ganglions. Environ la moitié d’entre eux ont subi une résection totale d’un lobe pulmonaire et l’autre moitié, une résection partielle. Dans le second cas, la chirurgie enlève deux à quatre fois moins de volume de tissu pulmonaire, rapporte la presse canadienne.
Cinq ans plus tard, les deux groupes affichaient des taux identiques de récidive de cancer (64 %) et de récurrence du cancer (30 %), précise-t-on. « Puisque les progrès en imagerie médicale et la mise en place de programmes de dépistage permettent maintenant de détecter plus précocement les tumeurs pulmonaires, il fallait remettre en question l’approche chirurgicale traditionnelle qui consistait à enlever un lobe complet », a expliqué le docteur Conti, qui est également professeur de clinique associé à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Cette intervention moins agressive permettra notamment de préserver une plus grande capacité pulmonaire, et donc potentiellement d’améliorer la qualité de vie du patient, soulignent les scientifiques. « Non seulement la résection partielle est-elle moins invasive, et non seulement préserve-t-elle le poumon, mais elle laisse aussi plus de marge de manœuvre pour une nouvelle intervention chirurgicale en cas de récidive », a dit le docteur Conti.