Début à Doha des travaux de la 42è réunion du Conseil des ministres arabes des Affaires sociales, avec la participation du Maroc
Le Maroc participe à cette rencontre qui se tient sous le thème «Personnes handicapées et pauvreté multidimensionnelle : poursuivre la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable et au-delà», avec une délégation conduite par Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, et comprenant notamment Mohamed Sitri, ambassadeur du Maroc au Qatar.
Au cours de cette réunion de deux jours, les ministres arabes des Affaires sociales se pencheront sur l’étude de nombreuses questions importantes liées notamment à la famille, à l’enfance, aux droits des personnes handicapées et des personnes âgées, à la lutte contre la pauvreté, à la protection sociale.
La réunion discutera également des projets de résolution qui ont été formulés par de hauts responsables lors des réunions préparatoires qui ont eu lieu, dimanche et lundi derniers.
Ouvrant les travaux de cette réunion, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que cette rencontre apporte un nouvel appui aux personnes handicapées, l’une des catégories les plus importantes qui mérite une protection sociale, à travers l’initiative de la Secrétaire général de la Ligue arabe marquée par le lancement de la « Deuxième décennie arabe des personnes handicapées 2023-2032 », préparée dans le cadre d’un partenariat fructueux avec les organisations concernées par les personnes handicapées.
Il a souligné que c’est dans le sillage de la mise en œuvre du « Cadre stratégique arabe pour l’éradication de la pauvreté multidimensionnelle », qui a été approuvé par le Quatrième Sommet arabe du développement, qu’intervient le « Deuxième rapport arabe sur la pauvreté multidimensionnelle », préparé en partenariat actif avec des Organismes des Nations Unies, notant que ces deux sujets s’ils sont traités et exécutés selon la forme et le contenu requis constitueront un saut qualitatif important dans ces deux domaines.
Après avoir évoqué la relation étroite entre la promotion des droits des personnes handicapées et les questions liées à la pauvreté dans ses différentes dimensions, il a fait savoir que le coût de la prise en charge d’une personne handicapée dépasse de 32 à 38% celui d’une personne normale, ajoutant qu’il s’agit d’un pourcentage élevé, que pas toutes les sociétés peuvent se permettre.
Il a ajouté qu’en examinant les résultats du deuxième rapport arabe sur la pauvreté multidimensionnelle, il est confirmé que la réduction des taux de pauvreté est étroitement liée à la réduction des taux liés aux personnes handicapées, car elles sont les plus touchées par les pandémies, les crises politiques et économiques et les catastrophes naturelles, compte tenu du nombre de personnes handicapées dans la région arabe, qui sont au nombre de d’environ 87 millions, dont beaucoup se situent sous le seuil de pauvreté dans ses différentes dimensions.
M. Aboul Gheit a ajouté que le rapport arabe sur la pauvreté multidimensionnelle révèle que le nombre de personnes incluses dans la catégorie de la pauvreté nationale est de 129 millions, et qu’il est prévu que ce nombre augmentera de 20 millions, en raison des mutations et des défis auxquels sont confrontés de nombreux de pays de la région arabe, et à la lumière des crises mondiales récurrentes de l’énergie et de l’alimentation, ainsi que des niveaux élevés d’inflation et de l’augmentation du coût de la vie.
Le Secrétaire général de la Ligue Arabe a appelé notamment à la nécessité de mettre en œuvre de nouvelles enquêtes numérisées sur la pauvreté multidimensionnelle et les personnes handicapées, dans le but de mettre à jour les données disponibles, d’identifier les tendances de changement de manière précise et commencer à travailler sur la classification arabe des personnes handicapées, afin de permettre l’élaboration de plans de ciblage, de fournir des services idéaux pour ce groupe qui répondent à leurs besoins, et en achevant le suivi et l’évaluation des différents services fournis aux personnes handicapées, sur la base de ce qui a été mis en œuvre dans le Plan de Développement Durable 2030.
Il a également plaidé en faveur de la mise en place de systèmes numérisés de suivi et d’évaluation aux niveaux national et régional, de la mise en place d’un modèle idéal de centres d’accompagnement pour les personnes handicapées et les groupes les plus vulnérables, et de la mise à jour et à la numérisation du dictionnaire des signes arabes pour les sourds.