Journée africaine de la femme : l’UA plaide pour la reconnaissance des droits de la femme dans tous les secteurs d’activité
Dans une déclaration à l’occasion de la célébration dimanche de la Journée africaine de la Femme, le Président de la Commission de l’UA a rappelé que depuis le 31 juillet 1962, cette Journée marque également l’anniversaire de la création de l’Organisation Panafricaine de la Femme (OPF) par la première Conférence des femmes africaines tenue à Dar Es Salam en Tanzanie.
« En ce 60ème anniversaire de sa création, je tiens à saluer les pionnières de l’OPF qui ont lutté avec un courage légendaire et une détermination à toute épreuve pour la décolonisation du continent et la fin de l’Apartheid ainsi que pour la reconnaissance des droits des femmes. Cette lutte a largement contribué à la création par nos leaders d’alors de l’Organisation de l’Unité africaine à laquelle a succédé l’Union africaine », a souligné M. Moussa Faki Mahamat.
Ces efforts engagés depuis des décennies se poursuivent avec une plus grande intensité dans la seule perspective de bâtir une Afrique où la vie de tous les jours se déroule sous le double prisme de l’égalité et de la justice pour un développement inclusif qui ne laisse personne au bord du chemin, a soutenu le Président de la Commission.
« Cet épanouissement individuel et collectif reste conditionné par la reconnaissance des droits de la femme dans tous les secteurs d’activité. Je me félicite de constater que les femmes africaines sont dans une mobilisation permanente pour faire valoir ces droits et prêtes à apporter leur contribution à la mise en œuvre de toutes les stratégies concourant à leur autonomisation et à consolider l’égalité entre elles et les hommes, à l’effet de construire une relation de complémentarité sur le chantier de l’édification de notre continent », a dit M. Moussa Faki Mahamat.
C’est ce message portant sur la parité qui est contenu dans le thème de la Journée africaine de la Femme au titre de l’année 2022 « Journée africaine de la Femme – Réaliser le Capital humain des Femmes pour un développement durable inclusif : lutte contre le fléau de la violence tout en améliorant la sécurité alimentaire et la bonne nutrition en Afrique », a-t-il relevé.
« Développer toutes les activités que révèle ce thème, dense et multisectoriel, sera la traduction concrète de notre engagement collectif à travailler pour une société juste et égalitaire », a noté le Président de la Commission.
En effet, poursuit le M. Moussa Faki Mahamat, le développement des capacités intellectuelles et professionnelles des femmes, l’accroissement de leur niveau d’instruction et, d’une manière générale, leur accès à toutes les formes de connaissances constituent un puissant facteur d’autonomisation et un bouclier parfait contre toutes les formes de violence dont elles pourraient être victimes.
« Pour parvenir à ces objectifs louables auxquels nous aspirons tous, c’est un effort collectif qui est requis. Aussi, j’en appelle à la mobilisation de tout le continent, dans tous ses compartiments, afin qu’ils se donnent la main dans une démarche de concertation permanente et de soutien pour faire de la célébration de cette Journée la marque d’un nouveau départ (…) sous-tendu par notre commune volonté de bâtir l’Afrique que nous voulons, une Afrique qui célèbre la femme, une Afrique dont la signature sera désormais l’égalité entre l’homme et la femme », a soutenu le Président de la Commission.
M. Moussa Faki Mahamat a annoncé que dans la dynamique de cette mouvance en faveur de la femme, la Commission de l’Union africaine se réjouit de lancer la feuille de route relative à la mise en œuvre de l’important thème adopté par la Conférence en février 2020 sur « l’inclusion financière et économique de la femme africaine ».