L’ASSECAA salue le leadership du Roi Mohammed VI dans le renforcement de la sécurité stratégique en Afrique et dans le Monde Arabe
Dans une Déclaration finale, les délégations participant au Congrès ont exprimé leur « grande fierté du patronage royal des travaux et activités du Congrès, ainsi que du rôle joué par le président de la Chambre des conseillers, président de l’ASSECAA, M. Naama Mayara, qui a donné un nouvel élan aux travaux de l’Association et contribué à capitaliser sur les acquis importants qu’elle avait engrangés durant vingt ans ».
Le Congrès de l’ASSECAA a souligné que l’édition de Rabat, qui a coïncidé avec le 20è anniversaire de la création de l’Association, constitue une « occasion historique d’inaugurer une nouvelle phase d’actions afin de promouvoir les intérêts arabo-africains communs et de mettre en œuvre une nouvelle génération d’initiatives parlementaires visant à renforcer la coopération conjointe et l’intégration économique et à contribuer concrètement à la réalisation des aspirations de nos peuples à une vie digne, au bien-être, à la prospérité, à la paix et à la sécurité ».
La Déclaration finale énonce de nombreuses décisions et recommandations axées sur l’importance de dynamiser la coopération dans divers domaines entre les régions arabe et africaine, notamment dans les domaines du développement, de l’économie et du commerce, et d’œuvrer à éliminer les obstacles qui empêchent l’élargissement des horizons de coopération, dont les barrières douanières et à la mobilité.
Dans ce contexte, la conférence a appelé les pays arabes et africains à promouvoir les transports aérien, maritime et terrestre pour faciliter la mobilité des personnes, des biens et des services entre les pays des deux régions.
Le 11è Congrès de l’ASSECAA a également insisté sur la consolidation du système biparlementaire (système à deux Chambres) qui permet d’élargir la base de la participation à la prise de décision et de garantir l’efficacité de la législation, sa pertinence et sa conformité avec la réalité, notant que l’ère après-Covid nécessite l’émergence d’une nouvelle génération d’initiatives de coopération visant à servir les intérêts des peuples du continent africain et du monde arabe.
A cet égard, le Congrès a appelé à réformer le système « Covax » pour répondre davantage aux besoins en vaccins anti-covid des pays africains et arabes et accélérer le renforcement de l’immunité collective contre le coronavirus et ses variants, ainsi que pour renforcer les mécanismes de récupération socio-économique.
Au plan économique, le Congrès a souligné l’importance de renforcer les mécanismes de coopération financière arabo-africaine, en créant des fonds d’investissement pour encourager la colocalisation des activités industrielles, agricoles et des services, tout en réfléchissant à la création d’une institution arabo-africaine pour financer le co-développement, renforcer la coopération entre les banques centrales et mettre en place des institutions financières solides pour promouvoir les investissements.
Par ailleurs, la Déclaration finale souligne l’importance d’établir un partenariat stratégique qui permettrait aux pays arabo-asiatiques de bénéficier d’un « statut préférentiel » dans le cadre des perspectives prometteuses offertes par l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Elle a appelé à encourager l’échange d’expériences et des bonnes pratiques en matière de santé, d’énergie et de souveraineté alimentaire en Afrique et dans le Monde Arabe, le but étant l’émergence d’une coopération arabo-africaine qui renforce la sécurité stratégique, « à la lumière du grand déséquilibre mondial au niveau des chaînes d’approvisionnement et l’émergence de nouvelles zones de conflit qui menacent les voies d’approvisionnement mondiales ».
Sur un autre registre, le Congrès a appelé à la création d’un « Réseau des femmes parlementaires pour l’autonomisation économique des femmes et des filles dans le monde arabe et en Afrique », afin de renforcer les mécanismes de budgétisation basée sur le genre et formuler des stratégies pour éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles, ainsi que des politiques publiques et une législation adaptée pour autonomiser toutes les femmes et les filles du Monde Arabe et d’Afrique.
Il a également prôné le renforcement du plaidoyer parlementaire afin de consolider les programmes de soutien aux jeunes et le financement de leurs initiatives et d’inviter les pays arabes et africains à élaborer des plans innovants pour suivre le rythme des transformations majeures du marché du travail, en développant des mesures pratiques en faveur de l’accès à la quatrième révolution industrielle, de la transformation numérique, de l’accélération des moyens de connectivité Internet et d’investissement dans la cinquième génération (5G).
Conscient des répercussions dangereuses du changement climatique sur la sécurité et la stabilité dans les régions arabe et africaine, le Congrès a appelé à investir tous les moyens pour résoudre les différends liés aux ressources en eau, en énergie et en nourriture par un dialogue fructueux et des mécanismes pacifiques afin de sauvegarder la sécurité stratégique commune.
Dans ce sillage, il a attiré l’attention sur l’exacerbation alarmante du changement climatique et ses répercussions sur les migrations et l’apparition du phénomène des déplacements climatiques, appelant à accélérer la mise en œuvre du « Pacte de Marrakech » pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.