Les dirigeants de l’UE se sont donnés, d’abord, rendez-vous ce mercredi après-midi, pour un sommet du Partenariat oriental (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Moldavie, Ukraine, la Biélorussie ayant « suspendu » sa participation).
Le Partenariat oriental, qui vise à renforcer l’association politique et l’intégration économique de six pays d’Europe orientale et du Caucase du Sud, est une dimension orientale spécifique de la politique européenne de voisinage (PEV). C’est à travers cette dernière que l’UE coopère avec ses voisins méridionaux et orientaux pour parvenir à l’association politique la plus étroite possible et au degré d’intégration économique le plus élevé qui soit.
Pour le Conseil européen, le sommet de Bruxelles sera l’occasion de réaffirmer ‘’l’importance stratégique’’ du partenariat oriental, notamment à la lumière des défis actuels.
Le lendemain, les 27 enchaîneront sur le Conseil européen de fin d’année. Ils discuteront tout particulièrement de l’évolution de la situation pandémique, de la gestion des crises et de la résilience, des prix de l’énergie, de la sécurité et de la défense, des aspects extérieurs des migrations et de la situation en Biélorussie.
Le Conseil européen planchera d’abord sur la situation épidémiologique actuelle dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et de l’émergence du nouveau variant Omicron. À cet égard, les dirigeants de l’UE devront échanger de la poursuite des efforts coordonnés visant à réagir à l’évolution de la situation, en gardant à l’esprit que les éventuelles restrictions ne devraient pas compromettre le fonctionnement du marché unique ni entraver les déplacements entre les États membres de l’UE et vers l’Europe.
Dans la lettre d’invitation aux membres du Conseil européen, à la veille cette réunion, le président Charles Michel a souligné que ‘’le Covid restera au centre de notre attention, car l’émergence de nouveaux variants nous rappelle que personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité’’.
‘’Plus que jamais, la vaccination, y compris les troisièmes doses, reste notre meilleur outil pour lutter contre la pandémie. Nous ne devons ménager aucun effort pour surmonter les hésitations vaccinales et lutter contre la désinformation. La coordination de nos mesures, fondées sur les meilleures preuves scientifiques disponibles, est essentielle, notamment pour préserver la mobilité’’, a-t-il préconisé.
À cet égard, les dirigeants de l’UE devraient plaider en faveur de la mise en œuvre rapide des recommandations révisées du Conseil sur les déplacements à l’intérieur et à destination de l’UE, ainsi que de la validité des certificats Covid numériques de l’UE. Ils se pencheront également sur la coopération internationale ayant trait à la gouvernance mondiale en matière de santé, ainsi que de la solidarité, y compris l’exportation et le partage de doses de vaccin.
Sur un autre point tout aussi crucial, le Conseil européen fera le point sur les travaux visant à renforcer la préparation, la capacité de réaction et la résilience collectives de l’UE face aux crises à venir. Dans ce contexte, le Conseil européen devra approuver les conclusions du Conseil des affaires générales du 23 novembre 2021 et inviter le Conseil à faire avancer les travaux et à examiner régulièrement les progrès accomplis.
Au menu de ce sommet figurent également en tête des priorités, l’examen de l’évolution récente des prix de l’énergie à la lumière des rapports préliminaires élaborés par l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) et par l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), ainsi que l’élaboration des orientations sur le projet de ‘’boussole stratégique’’, qui a été présenté le 9 novembre et vise à établir une vision stratégique commune pour la sécurité et la défense de l’UE. Le Conseil européen devrait, à ce sujet, discuter des préparatifs en vue de la déclaration conjointe sur la coopération UE-OTAN.
Les dirigeants de l’UE échangeront par ailleurs autour de la question migratoire, en se concentrant sur sa dimension extérieure, et de la situation à la frontière de l’UE avec la Biélorussie. Ils devront faire le point sur les préparatifs en vue du sommet UE-Union africaine qui aura lieu les 17 et 18 février 2022, dont le but est de créer une Alliance de prospérité et de stabilité soutenue par un programme d’investissement transformationnel.
L’autre rendez-vous important de cette réunion sera le sommet de la zone euro, qui se réunira en configuration ouverte, avec l’ensemble des 27 dirigeants. Au menu, les débats seront axés sur la situation économique et les progrès réalisés en ce qui concerne l’union bancaire et l’union des marchés des capitaux.