Le Master « civilisations arabo-musulmane, amazighe et juive » est né à « Bayt Dakira » à Essaouira
« Le master est né à Bayt Dakira, un complexe scientifique, culturel disposant d’un espace mémorial », a souligné à la MAP, M. Ouzitane en marge des travaux du colloque international sur « L’identité arabo-judéo-amazighe, un fabuleux creuset de civilisations et de culture à explorer », (26-27 novembre), marqué essentiellement par la signature d’une convention de partenariat tripartite pour promouvoir la formation et la recherche sur les civilisations arabo-musulmane, amazighe et juive.
L’accord a été signé entre l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) de Fès, le Centre d’Études et de Recherches sur le Droit Hébraïque et le Centre de recherches Haim Zafrani sur l’histoire des relations entre le Judaïsme et l’Islam, ces deux espaces étant parties prenantes de « Bayt Dakira » à Essaouira.
M. Ouzitane a tenu à rappeler que « Bayt Dakira » compte à son actif plusieurs conventions nationales et internationales dont celles le liant à l’université de Bordeaux en France, l’université Mohammed V-Rabat ainsi qu’aux ministères de l’enseignement supérieur et de la justice, ajoutant que ces partenariats ont permis « la création, pour la première fois dans l’histoire du Maroc, de clubs de la diversité, aujourd’hui au nombre de 3.500 ».
« C’est le fil de toutes ces dynamiques qui a nourri le projet du master dédié aux civilisations arabo-musulmanes », lancé à l’occasion du colloque international d’Ifrane, a-t-il fait remarquer, ajoutant que les premiers travaux de recherche seront effectués à « Bayt Dakira » sous la supervision du comité scientifique mixte mis en place par les parties signataires.
Ce nouveau partenariat porte notamment sur l’organisation de formations sur l’amazighe et l’hébreu en particulier et des séminaires sur la recherche linguistique ainsi que des rencontres pédagogiques pour ouvrir de nouvelles pistes de réflexion et de recherches dans le domaine du droit hébraïque et du droit coutumier amazigh.
Il concerne également l’organisation de conférences sur la sociologie des organisations et des sociétés, « tout en mettant l’accent sur la composante judéo-amazighe outre des débats portant sur la confection des manuels et des guides pédagogiques afin de donner aux composantes fondatrices et partant fondamentales de l’identité marocaine la place qu’elles méritent ».
La convention « ouvrira aussi la voie aux initiatives œuvrant pour la création de clubs de tolérance au sein des établissements publics et privés (écoles, instituts et facultés) afin de leur insuffler un nouvel allant propice à un dynamisme et à une vision du monde basée sur la convivance et le vivre-ensemble ».