Cette rallonge a été réclamée par le gouvernement pour réalimenter le fonds de solidarité, dédié aux entreprises, et l’activité partielle dont les crédits restants étaient insuffisants pour couvrir le reste de l’année.
Un projet de décret d’avance soumis par l’exécutif à l’avis des parlementaires a reçu le feu vert de principe des membres de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Le gouvernement de Jean Castex prévoit d’allouer 6,7 milliards d’euros au financement du fonds de solidarité, et 500 millions d’euros pour celui de l’activité partielle.
La commission des Finances du Sénat, dominée par l’opposition de droite, elle aussi a rendu un avis favorable, « mais avec de fortes réserves », sur ce projet de décret, indiquent les médias.
Avec la troisième vague de l’épidémie et la levée progressive des restrictions d’activité, le gouvernement a décidé de prolonger de plusieurs mois les mesures de soutien mises en place au début de la crise sanitaire.
Rien que pour le mois d’avril, marqué par le reconfinement, le ministère de l’économie et des finances a évalué le coût total des aides à 11 milliards d’euros, alors que le gouvernement ne dispose que de 30 milliards d’euros pour toute l’année 2021.
Après publication du décret d’avance, le montant du fonds de solidarité s’élèvera ainsi à 12,9 milliards, l’activité partielle d’urgence atteindra 1,2 milliard et 3,9 milliards resteront pour les participations financières de l’Etat.
En France, la politique du « quoi qu’il en coûte » prônée par le président Emmanuel Macron face à la crise économique consécutive au Covid-19 a coûté à l’Etat 168 milliards d’euros en 2020. Elle coûtera 424 milliards sur trois ans entre 2020 et 2022.
Pour l’année en cours, se sont 55 milliards d’euros qui devront être mobilisés, selon le gouvernement.
La crise sanitaire a fait bondir la dette publique française à environ 120% du PIB l’an dernier, générant 215 milliards d’euros supplémentaires d’endettement public.