Cet événement a été organisé par la représentation permanente du Maroc et du Maghreb de l’Union des femmes investisseurs arabes (UFIA). Il se veut, selon les organisateurs, comme un « carrefour international qui a pour objectifs d’examiner les voies et moyens possibles d’intégration, d’élaborer des stratégies et politiques susceptibles de promouvoir l’investissement et d’identifier les opportunités d’affaires ». Il se propose ainsi comme une plate-forme ouverte à tous types d’investisseurs et de projets d’investissements arabes tous secteurs confondus. Il a attiré une cinquantaine de pays, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique et de 20 organisations internationales.
La clôture des travaux de cet événement a été marquée par la création d’un "réseau international de la femme" présidé par Asmaa Mouhib, présidente de la représentation permanente de l’Union des femmes investisseurs arabes au Maroc et dont la marraine est Rachida Dati, députée européenne.
Ce réseau, issu d’un accord de partenariat avec la Fondation des femmes pour la Méditerranée, comprend des femmes investisseurs africaines, arabes, asiatiques et européennes, a fait savoir le directeur du 1er souk international de l’investissement féminin, dans une déclaration à la MAP.
Pour le rendre opérationnel, ce réseau sera doté d’un plan d’action et d’un cadre organisationnel dont la préparation sera confiée à un comité provisoire qui sera chargé également, a-t-il précisé, de créer un Observatoire qui aura pour mission d’assurer le suivi social et économique, la formation et l’assistance des femmes.
Les participants à cette rencontre internationale ont également appelé à la dynamisation des structures juridiques de l’UFIA.
De même, ils ont sollicité le soutien des gouvernements et de la Ligue arabe et ont souligné la nécessité de promouvoir les ressources humaines, vu leur rôle dans le développement socio-économique des pays arabes et la valorisation de l’apport des femmes dans la l’économie.
"Il est impératif de valoriser l’apport des femmes dans la construction de l’économie nationale en l’inscrivant dans le cadre d’un choix stratégique, à savoir l’égalité hommes-femmes", a affirmé Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité.
La valorisation de cet apport doit s’effectuer en luttant contre les discriminations, en rendant visible la partie de la valeur ajoutée d’origine féminine et en oeuvrant pour reconvertir l’informel et l’affirmer formel, a-t-elle insisté.
Pour Mme Skalli, il est essentiel de mettre davantage de femmes dans une position économique influente et à les soutenir dans leur fonction d’entrepreneur pour stimuler le développement social et économique.
Par ailleurs, il est à rappeler que l’organisation du 1er souk international de l’investissement a fait suite à une recommandation du Congrès de l’UFIA, qui s’est déroulé en octobre 2009 à Skhirat.
Au cours des quatre jours qu’ont duré ses travaux, cette manifestation a été animée par une série de conférences, des colloques, des tables rondes et ateliers, du souk de l’investissement ou bourse d’affaires, en plus d’une exposition internationale à laquelle ont participé des opérateurs économiques, parmi lesquels des acteurs de l’économie sociale et des associations.
Carrefour d’idées
Les débats ont porté, selon les organisateurs, sur une thématique riche et variée, concernant aussi bien les enjeux stratégiques et la gouvernance mondiale ou le partenariat public-privé que l’économie sociale et solidaire. Cette rencontre s’est ainsi proposée ainsi comme un carrefour d’idées pour contribuer à apporter des réponses aux nouveaux enjeux et défis de la mondialisation.
Cette première édition a également permis, d’après les organisateurs, d’explorer les voies et les moyens de l’intégration économique et son cadre opératoire, élaborer des stratégies et politiques capables de promouvoir l’investissement féminin, identifier les opportunités d’affaires.